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L’Armée du Mahdi cesserait le combat en Irak

dimanche 30 mars 2008, par Rédaction

L’imam chiite Moktada Sadr a demandé aux miliciens de son Armée du Mahdi de quitter les rues des villes d’Irak et de cesser lee combats.

L’Armée du Mahdi en Irak.

"Par souci de responsabilité religieuse et pour mettre fin à l’effusion de sang irakien, nous appelons à la fin de la présence armée à Bassorah et dans toutes les autres provinces", déclare le dirigeant chiite Moktada Sadr dans un communiqué distribué aux journalistes par ses collaborateurs. "Quiconque porte une arme et prend pour cible les institutions du gouvernement ne fera plus partie de nos rangs", poursuit-il, réclamant la fin de la répression contre ses fidèles et une amnistie pour ceux qui se trouvent derrière les barreaux. S’adressant à la presse dans les bureaux de l’imam à Nadjaf après avoir distribué son communiqué , Hazem al Aradji, l’un de ses collaborateurs, a ensuite réaffirmé que les miliciens ne rendraient pas leurs armes et a indiqué que le mouvement avait reçu l’assurance d’un arrêt des "interpellations aveugles" dans ses rangs.

Ali al Dabbagh, porte-parole du Premier ministre Nouri al Maliki, s’est félicité de la "déclaration positive" de Sadr. "Nous pensons que cela contribuera aux efforts du gouvernement d’Irak pour assurer la sécurité", a-t-il ajouté. Maliki a lancé mardi les forces gouvernementales dans une vaste offensive contre les membres de l’Armée du Mahdi à Bassorah, deuxième ville du pays et maillon essentiel de l’industrie pétrolière, dans le Sud. Les combats, très violents, se sont rapidement étendus aux villes voisines et à Bagdad, mettant en péril la fragile accalmie observée depuis quelques mois. Après avoir laissé 72 heures aux activistes chiites pour déposer les armes, le chef du gouvernement avait prolongé cet ultimatum jusqu’au 8 avril. Sadr, qui soupçonne Maliki et le Conseil islamique suprême d’Irak, son plus puissant allié parlementaire, de chercher à éradiquer son mouvement avant les élections régionales d’octobre, y a répondu samedi en exhortant ses partisans à ne pas rendre les armes à un gouvernement incapable de chasser les "occupants".

Synthèse de Rayane
D’après Reuters