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L’accès aux traitements jugé faible dans les pays pauvres

mardi 14 novembre 2006, par Kahina

L’accès aux traitements contre le sida et le paludisme reste insuffisant dans les pays pauvres comme l’est l’accès à des versions génériques, moins chères, des médicaments brevetés, estiment plusieurs ONG internationales.

L’accès aux traitements jugé faible dans les pays pauvres

L’organisation britannique Oxfam et des associations de lutte contre le sida estiment que les pays riches ne font pas assez pour honorer les engagements de la "déclaration de Doha", et qu’en conséquence plusieurs millions de personnes n’ont pas accès à des traitements encore trop chers pour elles.

L’Organisation mondiale du commerce a accepté en 2001 de laisser certains pays placer la santé publique avant le respect de la propriété intellectuelle dans le cadre de son accord dit TRIPS. Mais d’après Oxfam, les pays riches, et notamment les Etats-Unis, font pression sur les pays en voie de développement pour qu’ils appliquent des règlements plus stricts en matière de respect des brevets afin de préserver les monopoles pharmaceutiques.

L’accès à des versions génériques, moins chères, des médicaments brevetés est crucial pour les pays pauvres s’ils veulent lutter efficacement contre des maladies mortelles telles que le sida et le paludisme. "A l’époque, la Déclaration de Doha semblait représenter une grande percée pour les gens qui, dans les pays pauvres, ont un besoin urgent de traitements à des prix abordables. Malheureusement, ces paroles prometteuses ne se sont pas traduites par des traitements pouvant sauver des vies", a déclaré Steve Cockburn, coordinateur de la campagne Stop AIDS.

Dernière étape en date du combat des pays en voie de développement pour l’accès aux traitements, le laboratoire suisse Novartis, qui fabrique le Glivec, médicament anticancéreux, a vu rejetée en janvier sa demande de brevet auprès d’un tribunal indien. Novartis a fait appel, estimant que la protection de la propriété intellectuelle devait être assurée au nom de l’innovation. Au plan commercial, ce jugement aura un impact minimal dans la mesure où 99% des patients indiens peuvent accéder à ce traitement gratuitement, aux termes d’un programme mis en place par Novartis.

Synthèse de Kahina
D’après Reuters