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L’activité industrielle en Algérie progresse

mardi 17 octobre 2006, par Bilal

L’activité industrielle en Algérie, que ce soit dans le public ou le privé, aurait progressé durant le troisième trimestre de l’année, selon les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS).

L’activité industrielle en Algérie progresse

Le constat est valable tant pour le secteur public que pour le secteur privé. L’enquête, qui a été effectuée auprès de 780 entreprises et filiales, dont 380 publiques et 400 privées, porte sur le type et le rythme de l’activité industrielle en Algérie et non pas sur les productions. C’est ainsi qu’il a été révélé que dans le secteur privé, plus de 73 % du potentiel de production installé ont utilisé leurs capacités de production à plus de 50 %, dont près des deux tiers à plus de 75 %. Dans le secteur public, en revanche, le constat est moins reluisant, avec 67 % du potentiel de production qui ont connu un taux d’utilisation des capacités de production inférieures à 75 %, dont 3 % inférieures à 50 %. La trésorerie a évolué positivement durant ce trimestre pour les deux secteurs, 69 % des entreprises publiques et 87 % de celles du privé ayant réalisé des bénéfices, relève l’enquête de l’ONS.

La trésorerie a évolué négativement durant la période de référence, selon l’opinion de plus de 41 % des chefs d’entreprise du secteur public et 29 % de ceux du privé. L’étude note que la situation de la trésorerie des entreprises en Algérie reste influencée par plusieurs facteurs défavorables, dont l’allongement des délais de recouvrement des créances, le ralentissement de la demande et les remboursements d’emprunts, selon les patrons des deux secteurs. Environ 44 % du potentiel de production du secteur public et près de 28 % de celui du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la majorité n’a pas trouvé de difficulté à les contracter.

Néanmoins, cette progression de l’activité industrielle reste toute relative, notamment, si l’on prend en considération certains facteurs, qui continuent d’en limiter l’essor. Si on prend par exemple le niveau d’approvisionnement en matières premières, on peut constater qu’il reste inférieur aux besoins exprimés, selon l’opinion des industriels publics et reste égal, selon le privé. En conséquence, 36 % du potentiel de production du secteur public algérien ont enregistré des ruptures de stocks, causant des arrêts de travail de plus de 30 jours à la majorité des entreprises concernées du secteur public. Par ailleurs, près de 38 % du potentiel de production du secteur public et 37 % de celui du privé ont enregistré des pannes d’électricité, provoquant des arrêts de travail inférieurs à 6 jours pour 95 % des entreprises enquêtées.

Pour l’équipement, l’enquête précise que 83 % de la production du secteur public et 77 % de celle du privé ont connu des pannes d’équipement en raison de la vétusté et du manque de la pièce détachée en Algérie. Ces pannes, signale la même source, ont occasionné des arrêts de travail de plus de 6 jours pour 37 % des entreprises concernées des deux secteurs dont plus de la moitié à plus de 30 jours. Pour ce qui est de la demande en produits fabriqués, elle a baissé durant ce deuxième trimestre, selon des chefs des entreprises du secteur public. En revanche, elle a augmenté selon le secteur privé. Les prix de vente des produits ont également continué leur tendance à la hausse, selon les industriels des deux secteurs. Plus de 71% des chefs d’entreprise du secteur public et 66% de ceux du privé ont par ailleurs déclaré avoir satisfait toutes les commandes.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran