L’adhésion de l’Algérie à l’OMC en question

Lancé en 1987, les négociations, qui piétinent à ce jour, risquent de tarder encore, la décennie sanglante ayant empêché l’Algérie d’avancer dans ce processus. A son dixième round de négociations, l’Algérie doit encore répondre à plus de mille questions. « Des milliers de questions ont été posées à l’Algérie sur tous les plans. Nous y avons répondu. Néanmoins, il y a beaucoup à faire », a déclaré le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Mohammed Bedjaoui, lors d’une rencontre avec la presse au mois de janvier dernier en marge d’un congrès organisé à Alger sur le thème : « Une vision commune du futur. » Face à cet état de fait, le ministre algérien a fait appel à l’aide européenne. « Nous demandons l’aide européenne pour lever ces difficultés », dira-t-il.

« Si d’ici à 2010, expliquera le ministre, l’accession à l’OMC ne se fera pas, il ne restera plus rien de l’accord d’association avec l’Union européenne », le rôle de l’accord d’association est primordial pour l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, précisera-t-il. A ce titre, il soulignera que « nous avons besoin de l’Europe comme l’Europe a besoin de nous ». Un constat fait également par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au congrès du MEI, qui axera son intervention, à l’ouverture des travaux, sur la nécessité de renforcer la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.

Afin de rattraper le retard enregistré, une délégation du ministère du Commerce se rendra prochainement aux Etats-Unis pour examiner avec la partie américaine différentes questions liées aux négociations pour l’accession de l’Algérie à l’OMC, a déclaré, à partir de Washington, le 14 avril, M. Mohammed Bedjaoui qui a achevé jeudi dernier une visite officielle de deux jours dans ce pays. Selon des experts américains, depuis plusieurs années, « la partie américaine réitère son intention de préparer différents textes d’accords pour donner une base à la coopération multiforme entre les deux pays ». Ces textes concernent notamment les affaires consulaires, diplomatiques et de politique générale ainsi que divers aspects liés aux sphères économique et financière.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la Tribune