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L’avenir de la grande distribution en Algérie

jeudi 11 juin 2009, par Rédaction

Le secteur de la grande distribution en Algérie demeure sous-développé malgré un marché de plus de 33 millions de consommateurs.

La grande distribution en Algérie.

Censée être un moteur de l’économie nationale, la grande distribution demeure, en Algérie, au stade embryonnaire. A quelques exceptions près, les quelques rares tentatives menées dans le domaine durant ces dernières années se sont avérées, jusque-là infructueuses, selon les professionnels du secteur. Le groupe Blanky, avec sa marque Promy, et la franchise française Carrefour n’ont, en effet, pas fait de vieux os. Ce dernier avait notamment surpris tout le monde au début de cette année en annonçant la fin de son accord avec le groupe algérien Arcofina, trois ans après son arrivée dans notre pays. Difficulté de trouver du foncier, concurrence déloyale du marché de l’informel et des petits commerces de proximité auront vite fait de décourager l’enseigne française, qui comptait pourtant développer un réseau de 18 hypermarchés à l’horizon 2012, selon ses responsables. Parallèlement à ces échecs, de nouvelles initiatives ont été lancées et d’autres sont en voie de l’être à la faveur de la volonté d’autres opérateurs privés. Cevital, à travers sa filiale de grande distribution, Numidis avait lancé en 2007 à Rouiba et en 2008 à Alger des hypermarchés Uno, les premiers d’une série qui devrait en compter 12 à 15 d’ici les cinq prochaines années, alors que le groupe Arcofina compte en lancer un autre dès cette année sous l’enseigne Ardis.

En dépit de cela, beaucoup reste à faire pour les spécialistes de ce secteur qui vont lui consacrer un colloque international le 21 juin prochain à Alger sous le thème : « Enjeux économiques et sociaux de l’émergence de la grande distribution moderne en Algérie. » A l’initiative du Centre international du management de la distribution (Formadis), cette rencontre regroupera l’ensemble des intervenants et des professionnels en relation avec le secteur de la grande distribution. Pour Formadis, à leur tête M. Belaïd Yataghene, directeur général de l’Institut supérieur du commerce, et M. Jacques Drouer, professeur en management de la distribution, l’organisation de ce colloque part de l’idée que « la grande distribution algérienne peut être un moteur efficace de l’économie nationale, dans la mesure où elle offre aux producteurs locaux un marché immense, pour peu que ceux-ci se modernisent, se professionnalisent, sachent produire en séries de qualité constante, en grande quantité et puissent livrer à temps ». C’est, dit-on, « une opportunité pour la mise à niveau international des PME ». Toutefois, précise-t-on, le développement de la grande distribution en Algérie « se heurtera à l’absence d’une infrastructure et d’un secteur logistique organisés et adaptés », et c’est pour cela que les grandes enseignes doivent « externaliser la fonction logistique liée à l’approvisionnement de leurs points de ventes dispersés dans le pays ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant