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L’axe Algérie-Russie n’inquiète pas l’Italie

samedi 12 août 2006, par Samir

L’accord gazier signé entre l’Algérie et la Russie et qui renforce la coopération entre la Sonatrach et Gazprom, ne semble plus inquiéter les autorités italiennes malgré leur première réation jugée négative.

L’axe Algérie-Russie n’inquiète pas l’Italie.

En effet, le vice-ministre des Affaires étrangères italien, chargé du Moyen-Orient et de la Méditerranée, M. Ugo Intini, en visite à Alger, a nié, avant-hier devant la presse, en marge de la signature de l’accord bilatéral algéro-italien de remboursement par anticipation de la dette algérienne envers l’Italie, « toute préoccupation des officiels italiens face à l’accord de coopération gazière entre Sonatrach et Gazprom. « En réalité, il n’y a ni préoccupation ni inquiétude de la part des Italiens », insistait à dire M. Ugo Intini, qui soulignait, selon l’APS, que « ces inquiétudes se lisent seulement dans la presse italienne, qui est très sensible à tout ce qui touche au thème de l’énergie ».

Ce haut responsable italien remettait ainsi en cause les propos rapportés par la presse européenne qui attribuait au Premier ministre italien Romano Prodi l’initiative d’une demande officielle d’intervention de la Commission européenne pour barrer la route à ce qu’elle a appelé le cartel Algérie-Russie des hydrocarbures. A ce propos, M. Ugo Intini ne laissera subsister aucun doute en soulignant qu’il « ne faut pas confondre la position du Gouvernement et les écrits de presse ».

« Personnellement, je ne suis pas inquiété », devait encore ajouter le vice-ministre des Affaires étrangères italien, qui effectue une visite de travail de quatre jours en Algérie à l’invitation de M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. En ce sens, il relèvera « le partenariat stratégique » qui lie son pays à la Russie et à l’Algérie, dont il est, faut-il le souligner, très dépendant pour son approvisionnement en gaz. Cependant, pour ce haut responsable, si l’Italie importe de ces deux pays l’énergie, elle leur exporte du travail. Le diplomate soulignera son propos en expliquant alors que l’objectif de l’Italie est d’exporter du travail et d’importer du gaz.

Par la voix de son ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, l’Algérie a en effet toujours exprimé sa volonté de s’en tenir strictement à ses engagements contractuels avec ses partenaires gaziers, quelles que soient les circonstances, en leur garantissant, au bout de la démarche, un approvisionnement sûr et régulier. C’est d’ailleurs dans cet esprit que s’inscrit l’accord de coopération énergétique qui a été signé entre Sonatrach et les deux sociétés russes Gazprom et Loukoïl à l’issue de la visite la semaine dernière de Chakib Khelil à Moscou. Un accord qui couvre plusieurs domaines, notamment l’exploration et le développement des gisements en Algérie, en Russie ou dans d’autres pays, ainsi que la coopération dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL).

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran