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L’économie algérienne tarde à décoller

mardi 14 août 2007, par Samir

La croissance de l’économie algérienne estimée à moins de 3% reste faible malgré la bonne santé financière de notre pays.

Une usine en Algérie

Il y a régression à la fois par rapport à 2005 et par rapport aux prévisions du gouvernement. Le programme d’investissements publics semble avoir de moins en moins d’effets positifs sur la croissance de l’économie algérienne même si la mauvaise performance de 2006 s’explique pour une grande part par la baisse, en termes réels, de la production du secteur des hydrocarbures. L’évolution de l’économie algérienne au cours de l’année 2006 a montré une nouvelle fois les faiblesses connues de l’économie et de sa croissance dans un contexte d’excédents record de la balance des paiements et des finances publiques : une industrie en panne, une croissance fortement dépendante de la demande publique, un secteur des hydrocarbures qui accroît fortement sa place dans l’économie et une agriculture soumise aux aléas climatiques.

La croissance demeure entraînée par la dépense publique. L’investissement des entreprises est le fait d’un nombre limité de secteurs, alors que la majorité d’entreprises bute sur des contraintes de l’accès au financement. L’excédent d’épargne nationale, sous forme de réserves de change, et la surliquidité des banques, dans un contexte de croissance extrêmement réduite des crédits à l’économie témoignent à l’évidence d’un problème d’efficacité de l’emploi des ressources financières actuelles. Les crédits à l’économie ont baissé de -5,5% en 2006 par rapport à 2005 (1 778 milliards de DA en 2005, 1 680 milliards de DA en 2006). Le taux d’épargne de l’économie algérienne est estimé 56,3% (un record) alors que le taux d’investissement n’est que de 31%. 25% du revenu du pays ne sont ni consommés ni investis. Il y a de très grandes insuffisances structurelles dans l’économie algérienne. Par rapport à 2005, l’année 2006 est caractérisée par un ralentissement des activités économiques. Elle s’est traduite par une augmentation substantielle des fermetures d’entreprises (taux de cessations d’activité : 35,5% pour les personnes morales et 4% pour les personnes physiques) et également par la baisse des créations (-11,8% pour les personnes morales et -1,4% pour les personnes physiques).

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté