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L’économie des services en Algérie

jeudi 1er mars 2007, par Bilal

La participation du secteur des services en Algérie au produit intérieur brut reste inférieure à celle des hydrocarbures, mais elle est appellée à se renforcer dans la prochaine décennie.

L’Algérie doit soutenir le secteur des services.

Comment aller vers une ouverture économique tout en préservant le rôle de l’Etat ? C’est là la question soulevée par la plupart des commissions à la troisième journée des assises nationales sur la stratégie industrielle en Algérie. Les spécialistes qui s’étaient penchés sur l’examen du document n’ont pas saisi le véritable rôle de l’Etat. « Le rôle de l’Etat reste flou. D‘un côté il incite à aller vers une libéralisation de l’économie et de l’autre côté on insiste sur le rôle de l’Etat », ont souligné les membres de la commission des choix stratégiques. Même constat tiré par la commission des industries pharmaceutiques et de l’agroalimentaire.

Avec un potentiel industriel déstructuré et l’ouverture brutale de l’économie, les spécialistes constatent que l’Etat ne sait plus sur quel pied danser. La commission chargée des choix stratégiques pense également que les secteurs considérés comme stratégiques sont loin de répondre aux besoins d’une véritable vision économique à long terme en Algérie. « On ne peut pas se baser uniquement sur les secteurs de l’industrie électrique et électronique et la pétrochimie dans une stratégie qui s’étalera jusqu’à 2015 », affirme un expert en économie et membre de la commission stratégique. Celle-ci reproche à l’Etat d’avoir marginalisé complètement les industries manufacturières. « C’est une erreur de miser sur une industrie lourde sans pour autant mettre en valeur l’industrie manufacturière », suggère-t-il en affirmant, toutefois, que cette orientation traduit simplement un retour à la case départ.

Sans le développement des métiers de services, il est difficile, voire impossible de développer un tissu industriel. Les membres de la commission constatent que le document en question ne met pas en valeur le rôle du secteur privé et de la PME dans le développement du tissu industriel en Algérie. Pour cela, ils recommandent l’intégration d’autres secteurs comme celui du textile, de l’industrie, de l’eau et des énergies renouvelables et de la chaudronnerie dans la listes des secteurs stratégiques. Les différentes commissions ont même souligné l’importance de limiter la part des opérateurs étrangers dans la prise des capitaux. Et de mettre en valeur les entreprises nationales afin d’encourager la production locale.
Selon eux, le système financier actuel ne peut satisfaire les demandes de financement. Il faut mettre en adéquation les capacités bancaires du système avec les besoins de financement de l’industrie pétrochimique et pharmaceutique ainsi que l’agro-alimentaire.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression