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L’économie parallèle ralentit l’Algérie

dimanche 17 septembre 2006, par Bilal

Le poids de l’économie parallèle en Algérie aurait représenté 10 à 14% du PNB en 2005, selon les experts économiques qui déplorent le récent gel par le gouvernement de l’obligation d’utiliser un chèque de banque pour toute transaction ou opération de paiement excédant 50.000 dinars.

L’économie parallèle ralentit l’Algérie.

La rumeur, souvent dévastatrice, dont la voie orale est dominante en Algérie, alors que le monde avec la révolution d’Internet devient une maison de verre, n’étant que la traduction de la faiblesse de la gouvernance. Or, l’intégration de la nouvelle loi est urgente, loin des mesures autoritaires qui produisent l’effet inverse, et ce afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et l’émergence de la véritable entreprise, lieu permanent des richesses, et donc favoriser les flux d’investissements nécessaires pour une croissance hors hydrocarbures, condition de l’atténuation de la pauvreté et du chômage, la vocation de Sonatrach n’étant pas de créer des emplois.

Si l’Algérie du XXIème siècle veut s’insérer harmonieusement dans le concert des Nations, la politique économique et sociale au sein de l’espace euro-méditerranéen et arabo-africain (par le dialogue fécond des cultures tenant compte de notre identité et le devoir de mémoire) devra avoir pour fondement la bonne gouvernance liée à la réhabilitation de l’entreprise, au savoir par la maîtrise de la connaissance, la ressource humaine étant l’élément déterminant. Et il n’y aura pas de développement en Algérie sans la réhabilitation du savoir et des couches moyennes productives, base d’ailleurs de tout pouvoir fiable. Le nivellement par le bas (populisme) est source de démotivation et l’antinomie même du développement durable.

La marginalisation des compétences et l’exode des cerveaux, dont le montant en impacts est plus important que les 66 milliards de dollars de réserve de change, chaque cadre formé coûtant plus de 200.000 dollars par unité, deviennent inquiétants. Car, où en est la réforme de l’école dont la dévalorisation du niveau devient alarmante ? Après les scandales financiers à répétition qui touchent tous les secteurs en Algérie, y compris récemment certaines entreprises publiques clefs, que dévoile quotidiennement la presse nationale, et les importants découverts d’une minorité de monopoleurs rentiers auprès d’autres banques publiques, nous assistons à des recapitalisations à répétition des banques publiques qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars US.

Ainsi, la réforme bancaire doit toucher fondamentalement la nature du système et donc la propriété et pas seulement la rapidité de l’intermédiation financière, rapidité qui paradoxalement pourrait faciliter des détournements plus rapidement si l’on ne s’attaque pas à la racine du mal qui ronge le corps social. Ainsi se pose la question suivante : combien de banques algériennes ont-elles une comptabilité décentralisée selon les normes internationales, seule condition d’audits internes sérieux ? D’ailleurs, il est souhaitable et même urgent la mise en place d’un comité de suivi souple, loin de toute vision bureaucratique, sous la coupe du Chef du Gouvernement à travers des réseaux décentralisés, des 100 milliards de dollars US destinés au programme de soutien à la relance économique pour éviter les erreurs du passé que l’on voile par de l’activisme et des chiffres pompeux et gonflés qui ne reflètent nullement la réalité du terrain.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran