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L’emploi rural se développe en Algérie

dimanche 17 septembre 2006, par Ahlem

Le rapport sur l’emploi rural en Algérie, publié par la Banque mondiale, indique que les objectifs fixés par le projet dont le financement a été assuré par la BM à hauteur de 76%, ont été atteints dans les wilayas choisis du nord-ouest du pays.

L’érosion dans nord-ouest de l’Algérie.

Quatre wilayas ont été retenues ; l’on cite Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Mascara et Aïn Temouchent, étant parmi les plus affectées, 67 communautés rurales avaient été sélectionnées. Le panel d’évaluation de la Banque indique qu’il est assuré que les résultats des opérations seront durables sur le long terme, « malgré des cadres juridiques et administratifs imparfaits pour des développements décentralisés ». Parmi les résultats défendus par la BM, l’on retient la réduction de l’érosion dans ces zones du nord-ouest de l’Algérie, en permettant de réaliser 14.210 ha de reboisement (avec un taux de survie des plants de plus de 80%). « De plus, le projet a permis la réalisation de 5796 ha de travaux sylvicoles consistant en l’entretien de massifs forestiers abandonnés pendant plusieurs années à cause de l’insécurité, rendant ces massifs à nouveau accessibles pour le pâturage et l’usage communautaire ».

Concernant le développement agricole, qui a bénéfice de 53,24 millions de dollars, ce projet a permis l’amélioration foncière sur 12.529 ha, la plantation de 46.046 ha d’arbres fruitiers et de 6034 ha de vignes. « Tous les objectifs initiaux ont été atteints voire largement dépassés. Plus des trois quarts de la superficie totale plantée en arbres fruitiers et en vignes l’ont été en remplacement de cultures céréalières qui avaient des faibles rendements et une faible valeur monétaire et qui exigeaient des pratiques culturales accentuant l’érosion des sols », ajoute le document.
La construction de petites retenues collinaires, de fonçage de puits et de sources pour fournir de l’eau pour la consommation humaine et animale et de madjens (systèmes traditionnels de collecte de l’eau de pluie) aux fins d’irrigation de complément, serviront à la mobilisation des ressources en eau dans ces régions défavorables.

Par ailleurs, 2 millions d’euros ont été débloqués pour la promotion de la femme rurale, 2,10 pour le développement institutionnel. Le projet a réussi à générer et à stimuler l’emploi rural dans ces zones d’intervention du nord-ouest de l’Algérie, grâce à l’adoption de techniques à forte intensité de main-d’oeuvre. Il a financé 9,8 millions de journées (soit l’équivalent d’environ 41.000 années) de salaire. Il a principalement favorisé les jeunes ruraux qui étaient au chômage ou sous-employés et a généré des revenus liquides de quelque 3,4 milliards de DA. Le projet a aussi encouragé l’émergence de 239 petites et moyennes entreprises locales à qui ont été attribuées les trois quarts de la valeur totale de tous les marchés et qui ont assuré un emploi à plein temps à environ 1100 personnes par an. Après la clôture du projet, grâce à l’expérience acquise, ces entrepreneurs partent maintenant travailler sur d’autres projets et programmes tels que le Pndar et le Ppdr ou pour le secteur privé.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après l’Expression