Accueil > ECONOMIE > L’entreprise algérienne face à la crise financière

L’entreprise algérienne face à la crise financière

jeudi 30 octobre 2008, par Rédaction

La Confédération nationale du patronat algérien tire la sonnette d’alarme sur la menace qui pèse sur l’entreprise algérienne dans un contexte de crise financière mondiale.

La crise financière et l’entreprise algérienne.

« Le patronat a failli sur sa position par rapport à ce qui se passe à l’échelle internationale puisqu’il ne s’est pas prononcé dans une déclaration commune », a indiqué hier à Alger le président de la Cnpa, M. Mohand Saïd Naït Abdelaziz lors d’une conférence de presse, déplorant la politique de « diviser pour régner » dont est victime le patronat algérien et précisant qu’il existe quatre confédérations patronales en plus de celle des femmes entrepreneurs. M. Naït Abdelaziz a déclaré que « l’entreprise algérienne croule sous les problèmes dans un contexte de panne générale notamment face à la bureaucratie et les charges sociales et fiscales trop lourdes en dépit des réformes ». Par ailleurs, le président de la confédération a dénoncé la politique en matière d’investissements directs étrangers (IDE) qui a été revue depuis par l’Etat. Il dira à ce propos : « Nous avons gaspillé beaucoup de temps et d’argent et ce sont les autres qui ont en profitent ». S’agissant de la mise à niveau des petites et moyennes entreprises (PME), M. Naït Abdelaziz a affirmé que sa confédération n’a pas signé de convention avec le ministère de la PME et de l’Artisanat car il n’est pas d’accord sur le système adopté par le gouvernement en la matière, en dépit des changements apportés par le nouveau dispositif car « la mise à niveau ne concerne que l’aspect immatériel ».

Soutenant néanmoins les décisions du gouvernement sur certains points, la CNPA attend toujours la mise en œuvre, selon elle, de la stratégie industrielle pourtant annoncée comme « imminente », ce qui « constitue un frein à tout déploiement ou redéploiement d’autant que les instruments mis en place et censés soutenir la PME dans son développement, en faisant allusion au fonds de garantie (FGAR), au fonds de soutien à l’investissement , au Conseil consultatif de la PME et des actions de mise à niveau n’ont pas donné les résultats attendus ». Concernant la crise financière, la Cnpa appelle « à la plus grande vigilance afin d’éviter à l’Algérie, compte tenu de la structure de ses exportations, un bradage de ses ressources et l’hypothèque de ses capacités en matière de développement économique et social pour le futur, ce qui souligne l’importance grandissante de l’intelligence stratégique et la nécessité pour l’Etat algérien de concrétiser rapidement à travers des dispositifs ce qui a été défini en 2007 ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie