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L’euro bouscule le dinar algérien

lundi 23 juillet 2007, par Souad

L’euro est en forte en hausse par rapport au dinar algérien en raison des records enregistrés par la monnaie européenne contre le dollar américain.

l’euro s’échange contre plus de 100 dinars algériens

En effet, depuis quelques jours, la monnaie unique européenne se négocie à plus de 100 dinars algérien pour 1 euro. A Alger, au square Port Said, elle s’est échangée à 115 dinars pour un euro. A "la bourse" du square Port Said, toutes les devises fortes sont proposées à l’échange. Au vu et au su des autorités, dollar, euro et livre sterling y sont librement convertibles. Avec des liasses de billets à la main, de jeunes cambistes clandestins déambulent çà et là, à l’affût du moindre regard intéressé des passants. En ces chaudes matinées de juillet, l’euro, monnaie-vedette au Square, entame, contrairement à l’accoutumée, sa tendance à la hausse par rapport à la monnaie nationale. Et toutes les régions du pays sont concernées par cette nouvelle flambée de la devise européenne, pas seulement la capitale. Un phénomène inhabituel durant cette période de l’année.

Habituellement, l’euro baisse fortement durant la période estivale, les émigrés revenant massivement au pays pour y passer des vacances. Ils dépensent souvent beaucoup d’argent et le marché est inondé de devises, notamment l’euro, entraînant ainsi les prix à la baisse. Cette année c’est le contraire qui s’est produit. Beaucoup se posent d’ailleurs la question du pourquoi. Selon certains connaisseurs, cette flambée de la monnaie européenne serait liée à deux phénomènes, le premier a trait, bien entendu, à la récente hausse de l’euro face aux autres devises, notamment le dollar américain ; le deuxième facteur a un rapport avec la forte demande émanant d’importateurs algériens qui importent des articles de loisirs et autres marchandises en provenance de la Chine, très demandés durant l’été en Algérie. Par ailleurs ce qui alimente le marché parallèle de la devise, notamment le square Port-Saïd à Alger, c’est la convertibilité partielle du dinar. En raison des limitations de la loi sur les activités de change, même des sociétés de renom n’ont pas d’autre solution que de recourir au marché noir.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Maghreb