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L’évaluation de la gouvernance en Algérie

mercredi 23 mai 2007, par Souad

Les experts estiment que l’Algérie doit se souscrire aux indicateurs universels permettant de mesurer le niveau de la gouvernance dans les domaines de la vie nationale.

Le PNUD salue les efforts de l’Algérie dans la gouvernance

C’est dans cette veine que le conseil présidé par Mohamed Seghir Babès s’est rapproché de l’institut de la Banque mondiale (BM) pour l’aider à intégrer cette démarche d’investigation dans ses futures évaluations de la gouvernance en Algérie. Pour notre pays, le séminaire organisé hier par les deux institutions constitue en quelque sorte un des premiers pas dans le long chemin qui mène vers ce sacro-saint principe qu’est la bonne gouvernance. On n’en est pas encore là, mais le Cnes ne veut pas rester amateur en la matière. Organisme public le plus progressiste dans ses analyses et rapports sur le développement en Algérie, le conseil tente ainsi de se mettre à niveau de ce qui se fait ailleurs en termes d’évaluation des politiques publiques. « Il faut endogéneiser ces standards internationaux d’évaluation, l’Algérie n’utilise pas ces instruments universels édictés par l’institut de la Banque mondiale. Il va falloir construire un système d’évaluation national rigoureux qui prenne en considération les normes internationales. »

M. Babes semble parfaitement emballé par cet idéal de faire de son organisme la locomotive de la transparence, de la rigueur et de l’honnêteté. A-t-il les coudées franches ? « Il y a une réelle volonté politique d’aller de l’avant, et la meilleure preuve, c’est l’organisation de ce séminaire avec la Banque mondiale ! » Mais pour y arriver, le président du Cnes invite la presse, les ONG, les syndicats, les entreprises et les universités à s’investir dans la démarche pour secouer le cocotier. La bonne gouvernance est l’affaire de tous ! déclare-t-il aux journalistes. Quid des rapports accablants de certaines puissantes ONG sur l’Algérie, à l’image de ceux de RSF, Human Rights Watch, Amnesty International et Transparency International ? Réaliste, le président du CNES n’a pas voulu succomber à la tentation de diaboliser ces organisations que le pouvoir s’échine à couvrir de tous les noms d’oiseaux pour les discréditer aux yeux de l’opinion et par là même remettre en cause leurs évaluations. C’est pourquoi Mohamed Seghir Babes s’est engouffré dans le système des Nations unies à travers le PNUD pour amorcer cette mise à niveau des mécanismes d’évaluation. Il est fier de ce que le dernier rapport du Cnes sur le développement humain en Algérie, pondu en février dernier en collaboration avec le PNUD, ait été bien noté par tous les organismes internationaux.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan