L’industrie des boissons en Algérie dans la tourmente ?

Le renchérissement du prix du sucre a donc induit des conséquences sur les ventes des boissons en Algérie qui ont à leur tour connu un relèvement des tarifs. Résultat : les consommateurs achètent de moins en moins de boissons. Et pour rentrer dans leurs frais, des producteurs usent d’un procédé peu orthodoxe qui consiste à adopter un substitut à ce produit qui constitue 50% des coûts des boissons gazeuses, lesquelles représentent près de 14% de l’ensemble des produits, selon les indications fournies par le président de l’Association de producteurs de boissons, Kamel Abdiche.

L’usage de certains édulcorants et le recours au cyclamate pour remplacer le sucre sont dangereux pour la santé. Les opérations de contrôle effectuées par les services de lutte contre la fraude ont démontré, selon le conférencier, que la pratique se répand insidieusement chez les producteurs mus par le maintien en activité de leurs entreprises. Encore faut-il que les services de contrôle disposent de moyens conséquents pour combattre cette pratique illégale en Algérie. Les tentacules de la filière sont telles qu’il faut des « moyens humains et matériels à la mesure de la bataille à livrer », indique l’invité de l’UGCAA qui relève, à titre d’illustration, des manquements à l’éthique, l’absence de l’avertissement « déconseillé aux enfants » qui doit accompagner obligatoirement l’usage des édulcorants.

Pour le sucre, Abdiche soulève un autre pan du problème. Ce produit est utilisé par les producteurs comme matière première et non comme « produit fini taxé au prix consommateur ». Clin d’oeil aux fournisseurs appelés à tenir compte de cette dimension. Le secteur des boissons toutes filières confondues est aujourd’hui en forte expansion avec 6 % de croissance et 13.000 à 14.000 emplois. Certaines entreprises commencent à réussir le défi de l’exportation vers l’Europe, en France et en Belgique particulièrement, à l’image de Hamoud Boualem ou de Fruital pour le jus. Mais le secteur des boissons gazeuses en Algérie demeure confronté à certaines contraintes qui contrarient l’élan que sont la sous-qualification des personnels, le non-respect des normes d’hygiène, la mauvaise qualité du conditionnement et l’amateurisme.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran