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L’industrie pharmaceutique en Algérie : quel avenir ?

mercredi 6 décembre 2006, par Kahina

Les professionnels de l’industrie pharmaceutique en Algérie se sont adressés au ministre de la santé et exige la reprise des négociations suite aux récentes remarques de Amar Tou sur la qualité des médicaments produits localement.

L’industrie pharmaceutique en Algérie

Bien que l’objet de la conférence de presse donnée à l’hôtel Aurassi par le président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP) ne constituait nullement une réaction aux déclarations récentes du ministre de la Santé concernant la qualité des médicaments fabriqués localement, l’on affirme au sein de l’union que le fait que Amar Tou a rectifié le tir lors de sa visite à El-Oued, « importe peu », soulignant qu’une menace de disparition plane sur l’industrie pharmaceutique algérienne, si les « choses ne changent pas ». Les membres de l’UNOP ont interpellé le ministère de la Santé afin de débattre de la situation.

Lors de cette conférence de presse, les opérateurs ont particulièrement insisté sur leur isolement par les pouvoirs publics et par l’absence de concertation qu’affichent ces derniers à leur égard. Le cahier des charges du 6 juin 2005 est cité comme étant l’exemple même qui découragerait les plus téméraires du secteur. En effet, parmi les dispositions contenues dans le nouveau cahier des charges il est cité la « levée de l’obligation d’investir et l’ouverture totale du marché sans contrepartie, la levée de l’obligation d’importer des produits ayant une durée de vie supérieure aux deux tiers de la vie totale du produit ainsi que l’obligation pour les laboratoires étrangers installés en Algérie d’être les importateurs exclusifs de leurs produits ».

Des dispositions en totale contradiction avec la politique prônée par les pouvoirs publics qui font de l’accès au médicament, de la maîtrise des coûts et dépenses, les éléments clés d’une politique nationale de la santé publique, est-il indiqué. Les animateurs de l’UNOP affirment par ailleurs que « l’enregistrement des produits locaux est trop lent, ce qui entraîne des pertes en valeur, en volume (stock) et sur la durée de la validité ». L’union que préside Amar Ziad crie à un « abandon » pur et simple de la part des pouvoirs publics. Les opérateurs en pharmacie ont sur un autre plan proposé une « période probatoire », avant l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « Ne nous sommes pas encore adhérents à ces organisations mais c’est comme si nous étions obligés à sacrifier notre production au nom du principe de la concurrence », a affirmé pour sa part le représentant du Syndicat algérien des industriels pharmaceutiques (SAIP) A. Chebila.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran