Accueil > ECONOMIE > L’inflation sous contrôle en Algérie

L’inflation sous contrôle en Algérie

mercredi 18 mai 2005, par nassim

Le document transmis par le chef du gouvernement aux députés fait ressortir une satisfaction du travail accompli pour la stabilisation des équilibres macroéconomiques en Algérie.

Le préalable sécuritaire et la stabilité sont, pour le chef du gouvernement, les deux éléments, avec l’évolution des réformes, qui « ont contribué à la progression du développement économique national dans un cadre macroéconomique stabilisé ». Les éléments qui permettent à Ahmed Ouyahia de dire que les équilibres sont stabilisés sont la maîtrise de l’inflation, le retour de la croissance de manière durable et l’amélioration des équilibres extérieurs. Concernant la croissance (5,2%), le document fait état d’un « fléchissement par rapport au niveau de 6,8% en 2003 [...] Cependant, dans sa structure, la croissance réalisée l’année dernière marque une évolution qualitative ».

Le chef du gouvernement estime que c’est la première fois que « la croissance n’est pas le fait essentiel des hydrocarbures et de l’agriculture ». « En fait, hors hydrocarbures, la croissance a atteint 6,2%, hors hydrocarbures et agriculture, elle a été de 6,8% », indique la même source. Les secteurs ayant connu une forte croissance sont le bâtiment et les travaux publics avec 8% et les services avec 7,7%. Le document ne révèle pas le poids de chacun des secteurs précités dans la structure du PIB. Concernant ce dernier agrégat, le document rapporte une augmentation de 16% par rapport à l’exercice 2003 pour atteindre près de 85 milliards de dollars. Le PIB per capita « a atteint 2 615 dollars contre 2 137 en 2003 », affirme la même source qui précise que c’est « la première fois depuis 1985 » que le PIB franchit le seuil de 2 500 dollars ».

A cette précision, le document en ajoute une autre, celle du taux de change qui était de 5,03 dinars pour un dollar en 1985 alors qu’aujourd’hui il a atteint les 72,1 dinars. L’inflation semble être un souci pour le gouvernement qui, malgré tout, est satisfait de sa maîtrise au taux de 3,6%. C’est plus la tendance inflationniste sur la période 2000-2004 qui inquiète le chef du gouvernement que le taux atteint l’année dernière. Concernant les échanges avec l’extérieur, le chef du gouvernement annonce un solde positif de la balance commerciale de 13,4 milliards de dollars malgré une augmentation de 50% des importations. Cette augmentation de nos importations « interpelle toute la collectivité nationale quant à son modèle de consommation extraverti », estime la même source. La balance des paiements a, pour sa part, « enregistré un excédent de 12 milliards de dollars, en augmentation de 3 milliards par rapport à 2003 ».

La dette extérieure est en constante diminution. Elle a atteint 21,4 milliards en 2004. Le document n’évoque que le stock. Pas un chiffre ni un mot concernant le service de la dette. Le document du chef du gouvernement confirme la décision de ne plus recourir à l’endettement « sauf pour des crédits concessionnels à long terme et à des taux particulièrement favorables ».La politique budgétaire est jugée bonne et prudente. « Le gouvernement entend poursuivre une politique budgétaire prudente avec un prix de référence de 19 dollars le baril », indique la même source. Cette politique est destinée à « prévenir les retournements, à terme, du marché pétrolier mais aussi pour dégager une épargne du Trésor suffisante [...] ».Pour les équilibres macroéconomiques, le constat du chef de gouvernement ne diffère pas de celui des institutions de Bretton Woods ou des organismes d’assurances tels que la COFACE.

Par Amine Echikr, latribune-online.com