Accueil > SANTE > L’insuline de Saïdal boudée en Algérie ?

L’insuline de Saïdal boudée en Algérie ?

vendredi 8 décembre 2006, par Souad

L’insuline que produit Saïdal en Algérie (Insudal) reste stockée dans les chambres froides de l’entreprise publique sans que la moindre quantité ne soit commercialisée au profit de près de 800 000 personnes atteintes par le diabète en Algérie.

Les hôpitaux d’Algérie boudent-ils l’insuline fabriquée par Saïdal ?

Ceci n’est nullement lié à la qualité ni au prix du médicament mais à des comportements « incompréhensibles » de certains responsables et institutions. C’est un Ali Aoun remonté qui a animé hier au niveau du siège de Saïdal, à Dar El-Beïda, à Alger, une conférence de presse au cours de laquelle un certain nombre d’entraves a été relevé. Le réalisateur du rêve de l’Insuline algérien a fait part de la saturation des chambres froides du traitement produit qui n’a pas eu sa part du marché bien qu’il réponde parfaitement aux normes internationales de production et soit commercialisé à des prix à la portée de tous (440 DA pour Rapid et 445 DA pour Basal et Combi).

Qu’il s’agisse d’une mauvaise gestion du secteur de la santé en Algérie ou de tentatives de « sabotage » à l’encontre de l’entreprise nationale, aucun hôpital ni centre de santé n’a tenu ses engagements envers le Groupe Saïdal pour l’achat de l’Insudal, qui devrait couvrir au moins 4% des besoins de ces institutions, soit près de deux millions de flacons. « Aucun flacon n’a été vendu jusqu’à maintenant à ces centres de santé qui se sont pourtant engagés à le faire. On couvre actuellement 0% de leurs besoins. Ils semblent favoriser les produits importés », dira M. Aoun. Par ailleurs, la commercialisation du traitement du diabète au profit des officines privées et des patients a fait face à un autre obstacle qui a dévalorisé ce produit et créé un manque de confiance des clients envers Saïdal.

Une situation due notamment au retard enregistré dans l’enregistrement de Insudal par la sécurité sociale sur la liste des produits remboursables. M. Aoun a précisé que cette démarche n’a effectué que vers la fin du mois de septembre dernier, ce qui n’encourage guère les patients à s’approvisionner en Insudal. « Cette confiance ne pourra être retrouvée que dans des mois », a-t-il estimé. L’entreprise risque de perdre son produit qui pourrit dans les stock alors qu’elle a tenu ses engagements concernant la quantité et le prix ; ses capacités de production sont de cinq millions de boîtes par an. Par ailleurs, pour ce qui est du vaccin contre la grippe aviaire, le président-directeur général du Groupe Saïdal a fait état d’une production de 50 000 boîtes ayant cinq années de validité alors qu’en cas de pandémie, l’Algérie aura besoin de sept millions de boîtes. Ce n’est que récemment que la sécurité sociale intégré l’antiviral de Saïdal sur la liste des médicaments remboursables.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république