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L’investissement en Algérie freiné par le foncier

samedi 9 décembre 2006, par Kahina

La faiblesse de l’investissement en Algérie serait notamment liée à la mauvaise politique mise en œuvre par le gouvernement de Abdelaziz Belkhadem pour régler la question du foncier industriel, selon Omar Ramdane, le président du Forum des chefs d’entreprises.

le problème du foncier plombe l’investissement en Algérie

“Contre tout attente le gouvernement a choisi les enchères publiques”, souligne le responsable du FCE estimant que les dispositions de la récente ordonnance (ordonnance n°06-11 du 30 août 2006) ne règlent pas le problème du foncier industriel en Algérie si elles doivent conduire, comme cela ressort de l’introduction du mode des enchères publiques, à la cession (ou à la concession) des assiettes foncières au prix le plus élevé. “Cette façon de faire complique davantage le problème”, soutient M. Omar Ramdane. Argument : sur 10 investisseurs, un seul pourra accéder au terrain proposé à la vente ou à la concession. “Les neuf autres n’a-t-on pas besoins d’eux ?” s’interroge le président du FCE.

M. Omar Ramdane rappelle que son organisation n’a pas cessé, depuis sa création en 2001, de proposer des mesures concrètes au gouvernement, visant à assainir en profondeur l’environnement économique de l’entreprise, avec une architecture qui s’articule autour des thèmes suivants : la mise à niveau de l’environnement et des entreprises ; le développement de l’investissement en Algérie ; le financement de l’économie ; la fiscalité et la concurrence ; la promotion de l’exportation ; les autres mesures touchant le système économique dans son ensemble (privatisation, marché du travail, information économique...). “Nous sommes frustrés de ne pas êtres écoutés”, regrette-t-il, insistant sur la nécessité d’agir sur trois facteurs. M. Omar Ramdane évoque en premier lieu la nécessité d’une vision de l’économie à long terme qui définira qu’elles sont les branches d’activité à encourager et celles, en raison de la concurrence, à abandonner.

En second lieu, il faut faciliter l’accès au crédit. Il faut agir sur l’organisation du marché. “Aucun investisseur ne prendrait le risque dans une économie ou le marché informel est important et ou la contrefaçon prend de l’ampleur”, explique le président du FCE.
Enfin, il faut régler définitivement la question d’accès au foncier en Algérie. Le président du Forum des chefs d’entreprise propose dans ce cadre la réalisation de zones industrielles sur l’axe autoroutier Est-Ouest et les céder au dinar symbolique ou appliquer le régime de la concession pour une durée de 99 ans. Évoquant la stratégie industrielle, examinée par le gouvernement, le premier responsable du FCE, affirme n’avoir pas reçu le document. Cependant le forum réagira certainement, à travers une réflexion une fois le document du gouvernement rendu public. Il juge au passage que le bilan des opérations de la mise niveau des entreprises décevant.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté