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L’utilisation des engrais en Algérie jugée faible

dimanche 15 novembre 2009, par Samir

Le niveau d’utilisation des engrais en Algérie est le plus faible tant au niveau du bassin méditerranéen qu’au Maghreb.

L’utilisation des engrais en Algérie jugée faible.

C’est ce qu’indique Mme Nacéra Ahmed Zaïd, de l’Institut national des sols, de l’irrigation et du drainage. Alors que la quantité minimale recommandée par la FAO est de 50 kilogrammes de fertilisants par hectare, la quantité utilisée en Algérie n’excède pas 11 kilogrammes par hectare, contre 22 en Tunisie et 33 au Maroc, a indiqué Mme Nacéra Ahmed Zaïd, en marge du forum interprofessionnel de la protection des plantes et de la fertilisation, tenu hier à Alger. En 2008, les fertilisants utilisés n’ont pas dépassé 120 000 tonnes, alors que les besoins estimés du pays avoisinent les 600 000 tonnes, selon la même source. Citant une étude de la FAO sur le rôle des fertilisants dans l’optimisation des rendements, cette spécialiste en protection des végétaux a affirmé que l’utilisation rationnelle des engrais avec l’amélioration des techniques de l’irrigation permettrait d’augmenter la production jusqu’à 50 %.

Expliquant les raisons de la sous-fertilisation des sols en Algérie, cette même intervenante a évoqué le prix élevé des engrais, leur indisponibilité au moment voulu ainsi que le problème de livraison. « Bien que les engrais soient produits localement, il y a un problème d’acheminement vers les utilisateurs », a-t-elle regretté. Un avis partagé par un responsable de Fertial, l’un des plus gros producteurs d’engrais en Algérie : « Nous avons un réel problème d’escorte », a-t-il insisté, affirmant que son entreprise a commercialisé 170 000 tonnes d’engrais, alors qu’elle aurait pu en livrer 200 000. Pour encourager l’utilisation rationnelle des engrais, Mme Nacéra Ahmed Zaïd a souligné le rôle des instituts agronomiques de recherches dans l’accompagnement des agriculteurs, notamment à travers l’analyse des sols qui détermine leurs besoins en engrais. « Cela nous permettra d’économiser les engrais en donnant aux terres juste ce qu’il leur faut et au moment qu’il faut », a-t-elle ajouté. Pour rappel, l’utilisation des engrais dans la filière céréalière a été multipliée par quatre durant la saison agricole 2008-2009, ce qui a contribué à augmenter le rendement d’une manière significative.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant