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La France s’acheminerait vers une immigration choisie

mercredi 4 janvier 2006, par Céline

Le projet de Nicolas Sarkozy d’instaurer en France une politique d’immigration choisie se retrouve déjà au centre d’une controverse anticipée.

Nicolas Sarkozy veut renforcer le contrôle de l’immigration en France.

C’est le quotidien Le Monde - relayé dans la journée par le réseau associatif - qui a devancé ses confrères parisiens en levant le voile sur les grandes lignes du nouveau dispositif d’entrée et de séjour des étrangers non communautaires dans l’Hexagone. Sans surprise, le projet de texte prend option pour la formule d’« immigration choisie » chère au ministre de l’Intérieur au détriment de « l’immigration subie ». Le nouveau chantier législatif fait son chemin Place Beauvau, siège du ministre de l’Intérieur. Selon Le Monde, le processus a été mis en branle le 23 septembre dernier bien avant les émeutes qui ont enflammé plusieurs villes de France.

Dans une note destinée au corps préfectoral, le directeur de cabinet et bras droit de Nicolas Sarkozy annonçait la teneur du nouveau dispositif réglementaire encadrant le séjour des étrangers. Globalement, le projet soumis à l’examen des députés revendique, sans ambages, une somme d’objectifs voulus par de pans entiers de la droite. Outre le renforcement de la capacité du gouvernement à fixer, « sous contrôle du Parlement », des objectifs quantitatifs d’immigration, la nouvelle loi est censée contribuer à « mieux maîtriser l’immigration familiale », à « promouvoir une immigration choisie d’étudiants et d’actifs » et à « lutter contre les détournements de procédures » notamment au profit des étrangers malades.

Sauf revirement pour cause de divergences intergouvernementale, le texte devrait être présenté en Conseil des ministres vers la fin du mois de février. C’est du moins ce que souhaite le ministre de l’Intérieur. En cas d’admission devant l’exécutif au grand complet, l’avant-projet atterrira sans tarder au Palais-Bourbon. S’il venait à emporter l’adhésion du Parlement - Assemblée puis le Sénat -, le texte de Nicolas Sarkozy chamboulera de fond en comble les dispositions actuelles.

Synthèse de Céline
D’après le Quotidien d’Oran