Accueil > ECONOMIE > La LFC 2009 décriée en Algérie

La LFC 2009 décriée en Algérie

mardi 11 août 2009, par Rédaction

La loi de finances complémentaire (LFC) 2009 décriée en Algérie suscite encore des réactions des plus critiques du patronat algérien.

La LFC 2009 critiquée en Algérie.

Les nouvelles dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire (LFC 2009) sont perçues par les organisations comme étant de véritables obstacles à la production nationale dans la mesure où le nouveau mode de paiement imposé, le crédit documentaire, pénalise l’entreprise algérienne, voire l’asphyxie en la privant de sa trésorerie. La pratique veut, explique le patronat algérien, que le règlement s’effectue dans un délai minimum de 90 jours après réception de la marchandise et au patronat de conclure que le fait de contraindre les entreprises à bloquer de la trésorerie pour réceptionner les produits importés bien plus tard, revient à courir le risque de voir disparaître l’entreprise. Le président du forum des chefs d’entreprise (FCE), Réda Hamiani, ne comprend pas la logique qui a conduit le gouvernement à prendre ces mesures qui, à moyen terme, représentent un sérieux danger pour l’économie algérienne, et déplore notamment le fait que tout cela soit concocté sans concertation avec les organisations patronales ni même le moindre débat en Algérie.

« L’absence de concertation, l’autoritarisme qui dicte les décisions économiques réduisent la crédibilité de ces mesures et risquent de conduire à la paralysie du pays ». Le sévère réquisitoire du président du FCE met en exergue, selon le patronat bien sûr, les incohérences des mesures contenues dans la loi de finances complémentaire. Le président de la Confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, ne demande ni plus ni moins que le retrait des mesures de la LFC dans la mesure où il juge qu’il y a lieu de s’interroger sur les objectifs recherchés par la LFC. Il est à noter que le gros des critiques est réservé au crédit documentaire alors que la suppression de la procuration engendre un autre souci aux opérateurs économiques vu que c’est le gestionnaire qui est appelé à se présenter pour toute domiciliation, alors que par le passé les entreprises disposaient d’un personnel en mesure d’entreprendre toute les démarches nécessaire à des opérations commerciales. Décidément, la loi de finances complémentaire s’est mis à dos les couches moyennes avec la suppression des crédits à la consommation, les concessionnaires avec l’arrêt du crédit automobile et enfin le patronat qui met l’accent sur le risque d’asphyxie de leurs entreprises.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie