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La Tunisie face à la hausse du pétrole

samedi 3 mai 2008, par Rédaction

La flambée des prix du pétrole et du blé obligent la Tunisie à remettre en question sa politique du soutien.

La Tunisie produit du pétrole.

La montée et l’échelle mondiale ont un impact de plus en plus important sur l’économie tunisienne et menacent de rompre l’engagement de l’Etat à maintenir le déficit budgétaire. Néanmoins, la Tunisie semble parée à faire face à tout obstacle cette année. La Caisse générale de compen-sation en charge de la mise en œuvre de la politique du soutien du gouvernement, est parvenue à maintenir ses subventions pétrolières à 1% du produit intérieur brut (PIB) sur l’ensemble de l’année 2007, grâce à l’augmentation du prix de l’essence à la pompe à deux reprises, en mai et en octobre. Cependant, l’envolée des prix a suscité une enveloppe supplémentaire en décembre, qui a vu le montant total des subventions (y compris celles pour le blé et autres matières premières) augmenter à hauteur de 1,3% du PIB. La Tunisie, qui a des réserves prouvées de 700 millions de barils, ne bénéficie pas d’une grande marge de manœuvre en matière d’offre en réponse à la montée des prix de l’or noir. Vue que le prix du baril augmente en dollars, le pétrole tunisien devient économiquement viable à l’exploitation, ce qui favorise la production.

Par conséquent, les exportations d’énergie de la Tunisie ont augmenté de plus de 50% en 2007, empêchent ainsi le déficit de s’accentuer, atteignant juste 2,5% du PIB contre 2% en 2006. Il y a néanmoins une limite à la compensation des prix globaux par les exportations d’énergie tunisiennes. Considérant que le pétrole refuse actuellement de descendre en dessous de 100 dollars le baril, le gouvernement tunisien pourrait bien faire l’effort de maintenir son objectif de déficit budgétaire de 3% du PIB, surtout si l’on considère que ses calculs de subventions sont basés sur un prix moyen de 75 dollars le baril. Si le prix moyen du pétrole en venait à dépasser les 100 dollars, la subvention prévue par le gouvernement de 400 millions de dinars sera loin d’être suffisante, contraignant à faire un compromis délicat entre des prix plus importants à la pompe ou un déficit budgétaire plus important de la Tunisie. Dans l’anticipation d’une telle éventualité, la Caisse prévoit, selon la rumeur, une réévaluation de son programme de subventions. Ceci devrait occasionner une augmentation de la production agricole, afin de compenser une augmentation rapide des coûts des importations de céréales.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après OBG