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La Turquie veut se renforcer en Algérie

samedi 25 octobre 2008, par Rédaction

La Turquie ambitionne de renforcer ses relations commerciales avec l’Algérie selon le sous-secrétaire d’Etat turc du Commerce extérieur, M. Ali Boga.

La Turquie et l’Algérie coopèrent.

La Turquie a officiellement appelé le gouvernement algérien à faire bénéficier ses entreprises des mêmes avantages commerciaux accordés aux entreprises européennes dans le cadre de l’accord d’association signé avec l’Union européenne. La demande a été formulée par le sous-secrétaire d’Etat turc du Commerce extérieur, M. Ali Boga, avant-hier lors de l’inauguration, au port d’Alger, de Bluexpo, la foire flottante qui a réuni à bord de deux navires, le Samsun et l’Ankara, plus de 100 entreprises turques spécialisées dans le domaine de la construction et de la machinerie. Dans une allocution prononcée devant les ministres du Commerce et de l’Habitat, MM. El-Hachemi Djaâboub et Noureddine Moussa, M. Boga a déclaré que la Turquie « ne vend à l’Algérie que la moitié de ce qu’elle en achète, mais cela ne nous dérange pas, nous voudrions même acheter davantage ». Toutefois, a-t-il ajouté, « nous demandons au gouvernement algérien d’accorder à la Turquie les mêmes facilités commerciales qu’il accorde aux autres pays européens ». La requête a été qualifiée de « légitime » par le ministre du Commerce qui a fait savoir que l’Algérie espère poursuivre ses négociations avec la Turquie ainsi qu’avec d’autres pays pour mettre en place « des mécanismes qui permettraient de réaliser des relations commerciales plus fructueuse ».

M. Djaâboub a saisi l’occasion pour inviter les entreprises turques « à ne pas rester sur la défensive et d’être plus agressives » vis-à-vis du marché algérien qui offre, a-t-il dit, « de nombreuses facilitations, encouragements et incitations fiscales, parafiscales et douanières, de même qu’une main-d’œuvre bon marché, une énergie à bas prix et une proximité avec l’Europe ». Il a également exprimé le souhait que cette exposition donne la possibilité aux hommes d’affaires des deux pays pour se rencontrer et tisser « des liens de partenariat afin que les exportations se transforment en investissements ». Pour le ministre, les conditions sont réunies pour établir « des investissements turcs en Algérie au vu des atouts qu’offre notre pays ». Dans ce cadre, le sous-secrétaire d’Etat turc au Commerce extérieur a affirmé que son pays « est prêt à mettre au service de l’Algérie son expérience de développement ». Une expérience « importante » acquise au prix fort auprès des pays développés, a-t-il estimé, tout en souhaitant que l’Algérie « n’ait pas à payer le même prix ». Pour M. Boga, les économies algérienne et turque « sont complémentaires », mais de l’avis de l’ambassadeur de Turquie en Algérie, M. Ahmet Bigali, « les relations commerciales entre les deux pays n’ont pas encore atteint le niveau souhaité. Il existe un potentiel à développer et la tenue de cette exposition constitue justement une occasion pour étudier les opportunités qui existent, notamment pour les investissements turcs en Algérie ». Les opportunités de partenariat existent dans le domaine du bâtiment, selon le ministre de l’Habitat qui a fait savoir qu’il y a 4 à 5 entreprises turques qui sont déjà sur le marché algérien après avoir décroché des marchés dans le cadre du programme d’un million de logement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant