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La banane moins chère en Algérie

vendredi 9 janvier 2009, par Samir

La banane est devenue moins chère que l’orange et le datte en Algérie où elle est cédée entre 75 et 100 dinars le kilo.

Le prix de la banane en Algérie en baisse.

En dépit de ce que laisse entendre le ministère du commerce ainsi que ses diverses directions, le marché des fruits et légumes en Algérie continue à être laissé à lui-même au titre de la sacro-sainte conception de la liberté du marché et de celle de l’offre et de la demande. Cette manière de concevoir l’organisation du marché à la consommation n’est pas pour déplaire aux prestataires de services et autres commerçants qui en profitent pour augmenter substantiellement leurs marges de prix et de les faire flamber lors des périodes festives au détriment de larges pans de consommateurs abandonnés à leur sort. Hier c’était la fête de l’Achoura en Algérie, le 10e jour du calendrier musulman. Comme de coutume et dans une sorte de mouvement d’ensemble, tous les commerçants sans exception, qu’ils soient vendeurs de fruits et de légumes, volaillers ou bouchers en ont encore profité pour réajuster leurs prix à la hausse en les multipliant parfois par deux ou par trois. Concernant les légumes de saison dont les cours ont accusé une hausse importante au cours de ces six derniers mois il y a, par exemple, la carotte et le navet dont les prix affichés hier ont atteint les 50 dinars alors qu’ils étaient cédés quelques jours auparavant entre 20 et 30 dinars. Alors que le prix de la pomme de terre vendue entre 25 et 45 dinars, suivant sa qualité et sa provenance, n’a pas connu d’évolution notable, il en est tout autrement des choux, (entre 70 à 80 dinars le kilogramme), des choux-fleurs, (entre 60 à 80 dinars), des artichauts, (entre 70 à 80 dinars), des cardes, (entre 40 à 60 dinars) et du céleri, (entre 45 et 70 dinars). Seul le prix unitaire des chétifs bouquets de coriandre et de persils (10 dinars) n’a pas encore connu d’augmentation. Il est vrai que ceux qui les vendent agissent autrement. En effet, suivant les saisons, ils font en sorte d’en augmenter ou de diminuer le nombre de brins qui les composent.

De pareils niveaux de prix s’expliquent très mal surtout lorsqu’on constate la bonne pluviométrie qui a été observée sur l’ensemble des zones agricoles du pays. On comprendrait, par contre, que d’autres légumes soient vendus à des niveaux élevés en raison de leur faible niveau de production en cette période de l’année. Il en est ainsi de la tomate laquelle dans certains marchés a atteint des pics de 100 et 120 dinars le kilogramme, des petits pois affichés entre 100 et 120 dinars, des fèves proposées entre 70 et 80 dinars ou encore des courgettes cédées entre 100 et 120 dinars.La situation particulièrement scandaleuse à laquelle ne se résolvent pas à mettre un terme les invisibles « contrôleurs des prix » concerne d’autre part les fruits. Alors que la banane ramenée à près de 10 000 kilomètres de l’autre côté de l’Atlantique est commercialisée entre 75 et 100 dinars le kilogramme, les agrumes, en dehors du citron vendu entre 20 et 40 dinars le kilogramme, dont c’est la pleine saison des récoltes affichent des coûts honteux. Qu’on en juge : l’orange, même s’il s’agit d’une autre variété de moindre qualité et d’un petit calibre est estampillée exagérément par les vendeurs comme étant de la « Thompson » et proposée entre 65 et 150 dinars le kilogramme. Il en est tout autant de la mandarine, cataloguée parfois à tort de « clémentine sans pépins » qui est échangée entre 100 et 120 dinars pour la même quantité. Que dire encore de la datte dont la saison de production vient à peine de s’achever et qui est vendue entre 240 et jusqu’à 370 dinars le kilogramme sur certaines places commerciales ? Devant une pareille situation, on s’inquiéterait légitimement de se demander où sont donc passés les contrôleurs des prix lesquels, il faut le souligner, portent mal les titres de leur fonction tant il est vrai qu’ils se contentent, lorsqu’ils se manifestent, de seulement réclamer aux marchands les factures d’achat de leurs produits sans se soucier de savoir s’ils ont ou non exagérément gonflé leurs prix.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie