Accueil > ECONOMIE > La carte gagnante de l’Algérie

La carte gagnante de l’Algérie

lundi 25 avril 2005, par nassim

La prospérité des pays européens riverains dépend dans une large mesure du développement des pays des rives sud et orientale dont fait partie l’Algérie.

Où en est le capital investissement dans les pays du pourtour méditerranéen ? Quelle est la dynamique du capital investissement des pays européens bordant la Méditerranée ? Comment diffuser cette dynamique dans les pays riverains ? Les contraintes, les facteurs de succès, les opportunités ? C’est à toutes ces questions que devront répondre les 300 experts devant prendre part au 1er Forum euroméditerranéen du capital investissement qui aura lieu les 26 et 27 du mois à Lyon (France).

Ayant compris les contraintes de la mondialisation, les gouvernements, les institutions des pays du pourtour méditerranéen ont pris la mesure de ces défis en engageant d’importants programmes, notamment celui du « Processus de Barcelone ». Réunis pour la première fois, les experts du pourtour méditerranéen auront la lourde tâche de trouver les facteurs clés pour développer un marché actif et performant et de développer des regards croisés des investisseurs du Nord et du Sud sur le développement du capital investissement en Europe méditerranéenne. Les objectifs de ce premier forum sont de créer des passerelles entre l’Europe et l’ensemble du Bassin euroméditerranéen, de rapprocher les acteurs du capital investissement et partager les expériences, de contribuer au développement du Private Equity dans la région euroméditerranée et donc y favoriser le développement des entreprises privées.

Néanmoins, avant de s’engager dans un partenariat, les investisseurs sont appelés à comprendre d’abord les perspectives du capital investissement dans la zone Euromed.
Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de promouvoir le rôle déterminant du capital investissement dans les entreprises privées de la zone euroméditerranéenne. Un développement conçu sur des bases solides devant permettre le partenariat des deux côtés de la Méditerranée avec un partage des problématiques et les expériences respectives.
Avec plus de 400 millions d’habitants, 7 % de la population mondiale et 15 % des richesses de la planète, mais inégalement réparties, le Bassin méditerranéen représente un ensemble économique considérable et un enjeu d’avenir important.

En fait, la zone Euromed est devenue, par la force des choses, le nouveau pôle de croissance pour le XXIe siècle. Dans ce contexte, les pays des rives sud et orientale de la Méditerranée ont d’énormes besoins en investissements. A titre d’illustration, les besoins en investissements en Algérie pour la décennie sont estimés à 12 milliards de dollars. Et quand on sait que le plan quinquennal de soutien à la relance économique est doté d’un budget de 55 milliards de dollars, cela devrait inciter les investisseurs de la rive nord à bien investir dans la rive sud d’autant que la prospérité des pays européens riverains dépend dans une large mesure du développement des pays des rives sud et orientale.

Par ailleurs, les réalisations inscrites dans le plan de soutien à la croissance économique dépassent, de l’aveu même du président de la République, les capacités des entreprises algériennes. Et sur ce point, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika avait souligné que les entreprises qui seront disposées à accompagner leurs fournitures de prestations par des investissements en Algérie, y compris dans le cadre de programmes de conversion de la dette extérieure, conclus ou envisagés avec d’autres pays, seront favorisées.

Par Smaïl ROUHA, lexpressiondz.com