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La circoncision, une arme contre le SIDA ?

jeudi 28 juillet 2005, par Rédaction

D’après une étude récente, la circoncision réduirait d’environ 65 % le risque de transmission du virus du sida de la femme à l’homme. L’étude réalisée en Afrique du Sud, aurait eu des critiques positives de la part des scientifiques.

La circoncision réduirait de 65% le risque de transmission du virus HIV du sida de la femme à l’homme.

L’annonce de l’étude du rôle de la circoncision dans la réduction du risque de transmission du virus HIV du Sida, a été faite à l’occasion de la troisième Conférence de l’International AIDS Society (IAS) à Rio de Janeiro mais les spécialistes attendent les résultats d’autres études pour vraiment se réjouir. L’enquête a été menée entre 2002 et 2005 sur plus de 3000 jeunes hommes en bonne santé et sexuellement actifs, âgés de 18 à 24 ans, à Orange Farm, où environ 32 % des femmes sont séropositives. La moitié des sujets ont été circoncis par des professionnels de santé, les autres conservant leur prépuce.

Tous ces hommes ont reçu des conseils de prévention du sida, mais après 21 mois, 51 des sujets du groupe non circoncis avaient contracté le VIH, contre 18 pour les circoncis. La circoncision a « évité six à sept infections potentielles sur dix », estime le Dr Auvert. Il a précisé que l’étude n’avait pas analysé l’effet de la circoncision sur la transmission de l’homme à la femme ou la protection à long terme. Au moins trois autres enquêtes sont en cours sur l’ablation du prépuce.

Certains scientifiques ont toutefois accueilli ces conclusions avec un optimisme prudent. « C’est très prometteur mais nous devons replacer ces résultats dans un contexte élargi pour voir les bénéfices entiers de la circoncision. Nous avons donc besoin de nous pencher sur les résultats d’autres études », a souligné le Dr Charles Gilks, directeur et coordinateur du traitement et de la prévention du sida à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il a rappelé que la circoncision devait être effectuée dans des conditions d’hygiène strictes et qu’elle ne dispensait pas de la prévention contre le sida.

Une étude financée par l’agence américaine de la santé et portant sur 5000 sujets est en cours en Ouganda. Les conclusions sont attendues pour 2007.

Par AP