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La conjoncture en Algérie selon le FCE

dimanche 7 mai 2006, par Souad

La conjoncture économique en Algérie a été au centre du débat organisé par la Radio chaîne III avec le président du Forum des chefs d’entreprises, Omar Ramdane, qui s’est dit favorable à l’augmentation des salaires en Algérie.

La croissance économique de l’Algérie a été de 6% en 2005.

Le FCE a été de tout temps pour une amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et « une augmentation conséquente des salaires ». Elle avait, pour la précision, revendiqué, il y a quelques années, un salaire national minimum garanti (SNMG) de 15.000 DA. Une décision qui doit être accompagnée par des mesures de réduction de la TVA à 10%, de l’IRG à 13... Aujourd’hui encore, le Forum maintient sa position et tient à livrer les premières conclusions d’une enquête sur les salaires qui l’a conduit à conclure qu’en fin de compte, le gouvernement n’a fait « qu’augmenter d’un côté pour reprendre de l’autre », à travers les augmentations qu’il opère dans l’électricité, le gaz, l’eau, le loyer...

Chiffres à l’appui, le premier responsable du Forum a expliqué comment la part des salaires n’a cessé de baisser à un moment où la richesse nationale augmente. En effet, selon l’enquête en question, la masse salariale par rapport au produit intérieur brut (PIB) est passée de 12,5% en 1995 à 9,3% en 2004. Une décennie, rappelle-t-il, qui a vu le PIB de l’Algérie augmenter de 40 milliards de dollars à 101 milliards de dollars et le PIB par habitant de 1.500 dollars à 3.100 dollars. Outre le souci d’une véritable distribution des richesses, le Forum estime que « le salaire a également une mission sociale ». Sur le dossier des privatisations, Omar Ramdane a estimé que les pouvoirs publics ne doivent pas se presser dans la conduite de ce processus. L’opération exige un savoir-faire que l’Algérie n’a, peut-être, pas encore.

Par ailleurs, il a plaidé pour des mesures d’encouragement au profit des opérateurs nationaux qui représentent les potentiels repreneurs des entreprises publiques en Algérie comme l’attestent les chiffres du ministère de tutelle : plus de 70% des entités privatisées ont été reprises par des nationaux. En plus des facilités de paiement, l’accès au crédit est une mesure qui permettra aux opérateurs algériens de reprendre davantage d’entreprises. Le gouvernement, suggère-t-il, doit également permettre le changement d’activité des entités acquises surtout si celles-ci opèrent dans une branche qui n’a plus d’avenir, le maintien d’emploi étant garanti.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran