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La corruption grippe la gouvernance en Algérie

jeudi 24 mai 2007, par Rédaction

La gouvernance en Algérie souffrirait des effets néfastes de la corruption et des circuits informels selon le président du CNES Mohamed Seghir Babès.

La corruption gangrène la gouvernance en Algérie

Les nombreuses survivances de l’économie administrée aussi bien sur les plans politique, économique qu’institutionnel, le processus de mise à niveau pas toujours cohérent entre les différentes sphères, la coexistence de formes de régulation qui ne sont pas toujours compatibles avec le marché et la recherche de l’efficacité économique et sociale, le développement de formes marginales d’existence du capital qui alimente la corruption et les circuits informels, sont autant de problèmes qui affectent la gouvernance en Algérie. C’est du moins ce qu’a souligné hier M. Bouras Djoudi, lors d’une présentation des travaux du Cnes sur les indicateurs de gouvernance. M. Bouras Djoudi, en parlant des libertés économiques, évoque la volonté politique de modernisation. Cependant, il fait référence à l’application incomplète des textes, une organisation et des instruments inadaptés, voire archaïques, des pratiques informelles persistantes sur un fond de multiples résistances au changement.

Des études ont démontré le lien entre le circuit informel, la corruption et le terrorisme. Le Conseil national économique et social semble adopter une nouvelle démarche stratégique à travers les dossiers ouverts. L’institution consultative que préside M. Mohamed Seghir Babès a fait le pari de l’ouverture vers l’extérieur, une façon comme une autre de crédibiliser les travaux analytiques effectués en Algérie. “L’ambition de l’Algérie est d’aller vers des standards internationaux, les plus élaborés, les plus agrégés, à la condition de les maîtriser par un processus d’endogéneisation”, explique le président du Cnes, à contre-courant de ceux qui prônent, encore et toujours, “la spécificité algérienne”. “Il n’y a pas de gouvernance pour les pays développés et une autre pour les autres”, insiste M. Mohamed Seghir en s’engageant “à aller regarder plus haut et plus loin”. “C’est la condition pour un saut qualitatif”, estime-t-il en rejetant au passage “toute injonction et stigmatisation”. Bien sûr, le Cnes se positionnera d’une manière critique vis-à-vis des indicateurs de la Banque mondiale.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté