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La crise du foncier industriel en Algérie

jeudi 20 juillet 2006, par Kahina

Le parc industriel des 72 zones industrielles en Algérie, estimé à 12 000 ha, serait seulement à moitié utilisé, selon les études réalisées par l’Agence nationale de l’aménagement du territoire.

La crise du foncier industriel en Algérie.

C’est un gâchis qui résulte d’une mauvaise gestion de ce foncier. Les évaluations effectuées depuis trois ans dans les zones d’activité laissent apparaître en effet qu’il y a beaucoup d’actifs qui ont été octroyés dont les bénéficiaires n’en ont fait aucun investissement. C’est un gel, une paralysie d’actifs susceptibles d’être mis sur le marché. “Nous sommes persuadés qu’une offre considérable a été mise sur le marché. Mais il y a malheureusement une autre offre qui n’est pas encore mobilisée. Il faut le dire, il y a eu une mauvaise gestion de ces actifs”, déplore M. Mohamed Benmeradi, directeur général des domaines. “C’est une sorte de dilapidation de terrains”, a-t-il lancé récemment à la radio Chaîne III.

Des actifs sont effectivement disponibles au sein des zones industrielles et des zones d’activité en Algérie. Mieux, beaucoup de terrains ont été mis à la disposition des opérateurs économiques sur le marché mais ne sont toujours pas exploités. Les responsables au niveau des domaines réfléchissent à toutes les formes juridiques et conformes à la loi pour mettre de l’ordre sur ce marché en envisageant de retirer les assiettes de terrain aux bénéficiaires qui n’ont pas réalisé de projets d’investissement. Certes, ce sont des organismes publics, rendus propriétaires, qui ont cédé ces terrains à des particuliers suivant des contrats signés par les deux parties. Le contrat est paraphé par ces organismes et non pas par l’État. Il existe néanmoins, un cahier des charges annexé aux actes de cession.

Les raisons d’une telle situation sont multiples. Parfois, l’opérateur n’arrive pas à obtenir les financements nécessaires ou le permis de construire pour mettre en œuvre son projet. Il faut noter que depuis une vingtaine d’années, l’Algérie a mis sur le marché plus de 30 000 ha de terrain au titre de l’aménagement du foncier industriel. Pour l’habitat, le foncier transféré depuis 15 ans de l’État vers les communes et les lotissements... est de l’ordre de 40 000 ha. Depuis 1990, près 15 000 ha ont été consacrés à l’habitat. L’État a mis sur le marché depuis 1967 quelque 12 000 ha de terrain pour les zones industrielles exclusivement de son portefeuille.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté