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La crise internationale pèse sur l’Algérie

mardi 21 avril 2009, par Rédaction

Les revenus pétroliers de l’Algérie ont fortement baissé durant le premier trimestre 2009 en raison de la crise économique internationale.

L’Algérie affectée par la crise internationale.

La crise économique mondiale jette une ombre sur l’Algérie. Et les premiers effets se font déjà ressentir. La valeur de la recette des exportations algériennes a atteint 10,74 milliards de dollars au 1er trimestre 2009, soit une baisse de 42,07% par rapport à la même période en 2008, selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes, cité, hier, par l’APS. Unique source de revenus pour l’Algérie qui représentent 97,27% de la valeur globale des recettes, les exportations en hydrocarbures de l’Algérie ont plongé, passant de 18,01 milliards de dollars durant le 1er trimestre 2008 à près de 10,45 milliards de dollars durant la même période en 2009, soit une baisse significative de 42%, selon la même source. Cette baisse inquiétante des recettes pétrolières trouve son origine dans la dégringolade des prix du pétrole. Culminant à 110 dollars au cours de la même période de 2008, le baril de pétrole est cédé à 52 dollars le baril au cours du premier trimestre 2009.

Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie déjà dérisoires atteignant à peine 2,73% du volume global des exportations, ont enregistré une baisse de 44%, avec une valeur de 293 millions de dollars. Parmi les produits hors hydrocarbures exportés, citons le groupe « demi-produits » avec une valeur de 198 millions de dollars, soit 1,84% du total des exportations, suivi du groupe « produits bruts » avec une valeur de 40 millions de dollars, du groupe « biens alimentaires » avec 32 millions de dollars et des « biens d’équipements industriels » avec 12 millions de dollars, précise le CNIS. A voir de plus près cette « moisson » trimestrielle, force est de reconnaître que la maigre cagnotte enregistrée suffit, à elle seule, pour apporter la nette contradiction aux propos rassurants des responsables algériens, pérorant à chaque fois qu’une tribune leur est offerte, sur une Algérie à l’abri des répercussions néfastes de la crise économique mondiale. De nombreux économistes, à contre-courant du discours officiel, soutiennent que l’Algérie n’est pas à l’abri. D’autant plus que l’économie rentière est sujette aux caprices du marché pétrolier, relèvent-ils. « Ce prix bas pourrait se traduire par une chute considérable des recettes d’exportation du pays, une réduction de la capacité d’épargne budgétaire, un amenuisement des réserves de change, un tarissement du fonds de régulation des recettes et un assèchement de l’épargne accumulée », analysait Farid Yaïci, professeur en économie à l’université de Béjaïa.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après El Watan