La croissance du secteur du BTP en Algérie

Avec un taux de croissance de 11% pour l’année 2005, le secteur du BTP profite largement de cette embellie. Le gouvernement a lancé sur la période 2005-2009 le Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) ainsi que deux programmes spéciaux pour les Hauts-Plateaux et le Sud, dont le budget global atteindrait les 140 milliards de dollars, reflétant ainsi l’importance des besoins de l’Algérie. Près de 70% des montants consacrés dans ce cadre devraient servir au développement des infrastructures, du logement et des équipements publics (universités, écoles, équipements sportifs et culturels, hôpitaux, etc.)”.

Cette introduction de la fiche de synthèse sur le secteur du BTP réalisée par la mission économique de l’ambassade de France donne le ton. Concernant les travaux ferroviaires, les investissements prévus dépassent les 6 milliards d’euros sur la période 2005-2009. À cet effet, la SNTF a lancé en 2005 un programme ambitieux de développement de son réseau. Il comprend la modernisation de la rocade nord qui traverse l’Algérie d’Est en Ouest, la mise à niveau ou la création de liaisons nouvelles sous forme de pénétrantes à partir de la rocade nord ; l’électrification du réseau de la banlieue algéroise par un groupement algéro-français mené par Alstom, son extension jusqu’à Tizi Ouzou à l’Est (50 kilomètres) et Zéralda à l’Ouest (23 kilomètres) ; la poursuite de la réalisation de la rocade des Hauts-Plateaux lancée à la fin des années 1980 et dont les travaux ont été ralentis durant les années 1990.

“Au total, il s’agit de réaliser plus de 1 300 kilomètres de lignes nouvelles, 2 300 kilomètres d’électrification de voies et plus de 600 kilomètres de tracé à doubler et rectifier. À cela s’ajoute la modernisation de la signalisation et des télécommunications de près de 1 000 kilomètres de lignes. Le plan de relance prévoit la réalisation de tramways et le parachèvement des travaux du métro d’Alger. Pour ce dernier chantier, les travaux ont été relancés en 2000. Il s’agit de la première ligne du métro d’Alger. Le génie civil de la phase I (8,5 kilomètres, 10 stations) a été achevé en 2006. Un groupement mené par Siemens France associant Vinci et l’espagnol CAF a été chargé, début 2006, de livrer les équipements et les aménagements intérieurs des stations. Un appel d’offres pour la réalisation de la phase 2 (5 kilomètres, 7 stations) a été lancé en juillet 2006. Alger, Oran et Constantine devraient être dotées chacune d’une ligne d’ici 2009.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Liberté