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La dépendance alimentaire de l’Algérie demeure élevée

lundi 22 mars 2010, par Samir

L’Algérie doit développer son industrie agroalimentaire pour réduire sa dépendance alimentaire selon le ministre Hamid Temmar.

La dépendance alimentaire de l’Algérie demeure élevée.

Le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, a souligné l’urgence d’une stratégie pour booster le secteur agro-alimentaire et assurer la sécurité alimentaire en minimisant la forte dépendance de l’Algérie des marchés mondiaux. « La flambée des prix des biens alimentaires qui ont enregistré des hausses records en 2008 suite à la crise économique mondiale dénote que les problèmes des pays dépendants ne font que commencer », a-t-il averti hier lors de son allocution d’ouverture des premières assises nationales des industries agroalimentaires à la résidence Djenane El-Mithak. Comme pour étayer ses propos, le ministre a évoqué « les stocks mondiaux de céréales en continuelle baisse depuis huit années » et n’assurant plus à la population qu’une marge de vingt jours d’alimentation, bien en deçà du niveau souhaitable de sécurité fixé à 70 jours. Par ailleurs, la hausse des cours sur les places boursières internationales est telle que certaines personnes s’interrogent sur les capacités futures des marchés internationaux à assurer des approvisionnements en nourriture suffisants à des prix accessibles.

Le ministre reconnaît que l’Algérie est en déficit alimentaire, tout en soulignant que le développement du secteur des industries agroalimentaires et de l’agrumiculture est le seul moyen pour s’en sortir. Mais pour lui, les possibilités et les opportunités offertes pour le développement de la branche agroalimentaire sont « insuffisamment exploitées » par les industriels. Il a ajouté que l’Algérie est bien loin du seuil international en matière de transformation des produits agricoles où 75 % de la production dans le monde sont transformés par les industries agroalimentaires. Le ministre a annoncé par ailleurs que le programme de développement des industries agroalimentaires sera opérationnel avant la fin de l’année en cours pour s’étaler jusqu’à 2014, en précisant que ce programme, élaboré par des groupes de travail et un comité de pilotage chapeauté par son département, repose sur la réalisation de diagnostics stratégiques de toutes les filières, la promotion des territoires agricoles à haut potentiel ainsi que la mutualisation et la mise en réseaux des entreprises en vue d’une intégration totale de toutes les activités liées aux IAA.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant