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La dépendance alimentaire de l’Algérie inquiète

mercredi 26 décembre 2007, par Ahlem

La dépendance alimentaire de l’Algérie pèse sur les prix des produits de grande consommation et pénalise le pouvoir d’achat des Algériens.

Les prix des produits alimentaires en Algérie en hausse.

En effet, l’Algérien se réveille chaque jour en apprenant l’annonce d’éventuelles augmentations des prix des produits de base. Le consommateur est ainsi pris dans un tourbillon qui le dépasse. Excepté les prix du pain, du lait et du carburant, subventionnés, les autres produits sont soumis aux variations des cours internationaux mais aussi à la spéculation interne qui joue un rôle important dans l’envolée des prix constatée ces derniers mois. Déjà les prix du sucre, de l’huile, de la farine, de la semoule, du café, du lait en poudre ont connu une hausse vertigineuse. Ceux des fruits et légumes, notamment la courgette, ont aussi augmenté sans raison. La tension sociale en Algérie est aussi à la hausse, à l’image de cette course folle des prix des produits de large consommation. Même si les salaires des travailleurs ont connu une évolution de quelque 60%, il n’en demeure pas moins que le pouvoir d’achat des ménages reste très faible. Le gouvernement a décidé de prendre une batterie de mesures en vue de faire baisser les prix.

Des organismes et des structures de régulation des prix sur le marché local ont été créés. Or, sur le terrain, il n’y a pas de répondant, les structures d’application faisant semble-t-il défaut. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub avait, lors de ses différentes sorties médiatiques, reconnu l’impuissance de son département à réguler le marché. Pour rappel, il avait proposé la subvention de l’Etat au prix de la semoule qui a doublé, pour diverses raisons, sur le marché international. Mais il faut attendre que ces engagements et promesses soient respectés. L’Algérie, malheureusement, dépendante de l’importation, est prisonnière de la loi dictée par les fluctuations des prix. Car, sur les 24 millions de quintaux de semoule que les Algériens consomment chaque année, 70% parviennent de l’étranger. Et en l’absence de mécanismes de régulation, les commerçants trouvent le champ libre pour « gonfler » les prix à leur guise. Certes, la libération des prix ne justifie pas cette « anarchie » qui affaiblit encore plus le pouvoir d’achat du citoyen. La stabilité sociale tant recherchée est mise à mal. On n’arrive pas à expliquer cette situation, malgré la bonne santé financière de notre pays.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après L’Expression