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La dépendance de l’Algérie au blé étranger demeure élevée

samedi 2 août 2008, par Souad

L’Algérie ne produit que 4 millions de tonnes de blé par an pour des besoins nationaux estimés à 6 millions de tonnes.

L’Algérie dépendante du blé étranger.

Les statistiques douanières démontrent que l’Algérie reste fortement dépendante du blé européen et particulièrement de la France qui reste notre premier fournisseur en blé tendre. Ce pays a livré à l’Algérie plus de 1,101 million de tonnes durant la période considérée (dont 898 469 tonnes de blé tendre). L’Allemagne est également l’un de nos plus gros fournisseurs européens en blé tendre avec 240 889 tonnes. Sixième gros importateur de blé à l’échelle mondiale après l’Egypte, le Brésil, l’Union européenne, le Japon et l’Indonésie, l’Algérie peine à réduire ses dépenses pour cette céréale de base. La production nationale de blé, établie à 2,5 millions de tonnes sur une production céréalière moyenne de 4 millions de tonnes, est loin de satisfaire la demande du marché national estimée à plus de 6 millions de tonnes. L’insuffisance de la récolte par rapport à la demande est attribuée à deux principales causes : les conditions climatiques (manque de ressources hydriques dont la céréaliculture est fortement dépendante) et certaines contraintes techniques.

Pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’étranger en matière de céréales, le gouvernent a décidé d’encourager les agriculteurs en alignant le prix local sur le prix pratiqué sur le marché mondial. « Cet alignement des prix permettra de réduire les importations et les détournements du blé vers les frontières, comme il permettra d’encourager les agriculteurs à investir davantage dans la céréaliculture », a expliqué un responsable du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Les terres consacrées à la céréaliculture ont été réduites de 4,5 millions d’hectares à 3,2 millions d’hectares.
Paradoxalement, la production céréalière a grimpé de 9 millions de quintaux à 35 millions de quintaux. Le ministère s’est ainsi concentré sur les surfaces potentiellement rentables justifiant que les 1,3 million d’hectares soustraits sont des parcelles fragilisées qui ne donnaient pas plus de 4 quintaux de blé à l’hectare.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant