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La filière avicole en Algérie en crise

mardi 20 juillet 2010, par Rédaction

La filière avicole en Algérie connaît une situation de crise depuis plusieurs années en raison de plusieurs facteurs dont l’emprise du secteur informel.

La filière avicole en Algérie en crise.

En Algérie, la filière avicole bat de l’aile. C’est en résumé le tableau peu clinquant dressé par Bouzid Boukersi, président de l’Office national des aliments du bétail (ONAB), un groupe opérant sous la coupe de la SGP production animale. Additionnés, ces ingrédients ne manquent pas de reserrer l’étau autour des producteurs. « La filière est fragilisée », a déploré M. Boukersi lors de son passage sur les ondes la Radio nationale. Plusieurs facteurs concourent à maintenir la crise en permanence. En 2008, la loi de finances complémentaire avait introduit un article instituant, pour une durée d’une année, une exonération fiscale sur l’aliment du bétail importé. « Cette mesure, en réalité, n’a pas profité aux éleveurs de volaille directement, mais plutôt aux importateurs », avoue le président de l’ONAB.

Asphyxiés, bon nombre d’éleveurs ont cessé leur activité alors que d’autres ont versé dans le marché informel. « C’est la pression fiscale qui fait fuir les petits éleveurs qui constituent l’essentiel de la filière », a-t-il souligné, sans pour autant donner de précisions sur l’ampleur du phénomène. Selon lui, la multiplication des abattages clandestins est un signe inquiétant quant à la santé du consommateur. Entre 60 et 70% des poulets passent par le marché parallèle en Algérie, à en croire les chiffres de l’Association de nationale de la filière avicole (ANFA). Autre contrainte : la volatilité des cours des matières premières (maïs, blé et soja) indispensables à l’alimentation des volailles. Résultat : la filière a été frappée de plein fouet durant trois longues années, entre 2005 et 2008. D’ailleurs, le prix du poulet de chair sur le marché local avait atteint des pics importants. « Cette dépendance est répercutée sur le prix de l’aliment et les coûts de production », explique M. Boukersi.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan