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La filière avicole en Algérie victime de la canicule et des incendies

lundi 27 juillet 2009, par Samir

La filière avicole en Algérie a enregistré de grosses pertes ces derniers jours en raison de la canicule et des incendies qui ont sévi à travers le pays.

La filière avicole en Algérie.

Les régions d’Algérie connues pour l’élevage intensif de cheptel ainsi que l’élevage de poulets ont été gravement touchées par les derniers incendies suivis de vagues de chaleur torride. Selon certains aviculteurs de Lakhdaria que nous avons joints hier, il y aurait « une vingtaine de poulaillers ravagés par les feux de forêts entre les monts de Lakhdaria et Tablat ». Notre interlocuteur estime à plusieurs milliards de dinars de pertes engendrés sur la filière avicole par ces incendies. Chaque poulailler ravagé contenait entre 4 500 à 5 000 poulets brûlés vifs par les feux. Ce qui équivaut à une moyenne de 120 000 poulets. Alors que d’autres poulaillers non atteints par les flammes ont succombé à la fumée, ce qui a causé également la mort de plus de 16 000 poulets de chair uniquement dans la seule localité de Lakhdaria, alors que toute région montagneuse enregistre des pertes plus importantes. D’après M. Karaouat Salem, aviculteur ayant perdu un poulailler de reproduction et trois autres poulaillers de chair, « les pertes occasionnées avoisinent les 16 millions de dinars. A cela s’ajoute la bagatelle de 800 millions de centimes de perte pour chaque hangar de reproduction équipé d’appareils ultramodernes ».

M. Karaouat ainsi que les autres éleveurs de Lakhdaria appellent les autorités locales, notamment le wali de Boumerdès, à déclarer le sinistre pour l’ensemble des aviculteurs ayant été touchés par cette catastrophe. « Nous demandons une prise en charge et le remboursement de nos pertes », clame M. Karaouat. Les aviculteurs souhaitent simplement une prise en charge de leurs pertes en matière de poulets de chair sans faire référence aux pertes des hangars qui ont été construits à coups de millions de centimes. Le même constat est noté du côté de Tablat, dans la wilaya de Médéa, où les aviculteurs ont été également touchés par les feux de forêts ayant ravagé la région. Faut-il rappeler que cette région, formée d’un relief montagneux, est connue pour sa vocation d’élevage de poulet et celui intensif de cheptel ? Selon un membre de la chambre régionale d’agriculture, « l’élevage intensif a aussi enregistré une perte conséquente puisque les premières estimations faites sur le terrain révèlent une chute d’au moins 80 % du rendement de la production laitière chez les éleveurs. C’est là une autre catastrophe que les pouvoirs publics se doivent de prendre en charge. Le bétail laitier ne trouve plus de nourriture dans les régions ravagées par les feux, tandis qu’un nombre important, dont les estimations sont en cours, serait atteint par une fatigue causée par la fumée provoquée par les feux de forêts. Du côté d’Aïn Defla, également, « plus de 100 000 hectares de céréales ont été ravagés par les flammes », indique M. Hadhalali, responsable de la chambre de l’Agriculture d’Aïn Defla.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant