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La fiscalité locale en Algérie

lundi 12 février 2007, par Souad

Le développement de la fiscalité locale en Algérie peine à se concrétiser en raison de la mauvaise structuration de l’administration centrale et le manque de compétences au niveau des collectivités territoriales.

L’Algérie peine à développer la fiscalité locale.

Les différentes phases par lesquelles est passée l’Algérie n’ont pas permis à l’administration fiscale et au ministère des Finances de pallier les défaillances du système de recouvrement. Cette tâche, en dehors de certains impôts, est souvent déléguée à des entreprises telles que la Sonelgaz, la Sonatrach et les banques. Les choix de l’administration fiscale de systématiser les retenues à la source font que la fiscalité locale a peu de choses de voir le jour à moyen terme. Les autorités locales se contentent pour l’instant de recevoir leurs quotes-parts des revenus fiscaux à travers les dotations budgétaires.

Les amendements futurs des codes communaux et de wilaya ne risquent pas d’introduire de nouveauté en la matière. La difficulté résidera dans la délégation d’une partie des attributions centrales en faveur des institutions déconcentrées. Tout comme il sera difficile de déterminer les assiettes et les taux pour des assemblées pas toujours dotées des compétences nécessaires. La dépendance de l’Algérie aux revenus des hydrocarbures et la généralisation de la retenue à la source sont deux éléments qui font que l’Algérien ne se sent pas contribuable. Il considère également les biens de la communauté nationale comme étant ceux du beylik.

Un impôt pour le ramassage des ordures ou autre serait considéré par le contribuable comme un abus de pouvoir car il a été longtemps et toujours assisté par les pouvoirs publics. Pour les citoyens, la propreté de la cité n’est pas leur affaire mais celle de l’Etat. C’est dire le fossé qui existe dans la perception de la définition de l’impôt. C’est peut-être à ce niveau que les efforts de l’administration doivent être faits. Un bon début pour que les Algériens puissent comprendre pourquoi ils doivent contribuer au budget de l’Etat mais aussi au développement de leur communes.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après la Tribune