La guerre en Irak aurait fait 650 000 morts

La hausse du taux de mortalité, qui est passé de 5,5 pour 1 000 habitants par an à 13,3 pour 1 000 habitants depuis le début de la période d’occupation en mars 2003, ne laisse désormais planer aucun doute sur les effets meurtriers de la guerre en Irak. Les spécialistes estiment qu’une progression aussi vertigineuse est assimilée à une urgence humanitaire nécessitant une intervention rapide.

Selon les auteurs, dont le professeur Les Roberts de Baltimore, et Johns Hopkins, déjà signataire de la précédente estimation, de tels taux de mortalité, qui peuvent être considérés comme courants en temps de guerre, font de ce conflit international l’un des plus meurtriers des XXe et XXIe siècles. Il y a lieu de prendre en compte la durée de cette guerre et l’importance de la population touchée par les événements, l’Irak compte près de 27 millions d’habitants.

Ainsi, plus de 650 000 civils irakiens sont morts durant ce laps de temps, estiment des spécialistes de santé publique américains et de l’université de Bagdad, dans un article mis en ligne par The Lancet, une revue médicale britannique. La précédente estimation, parue dans la même publication en octobre 2004, était d’environ 100 000 morts de civils liés à l’invasion de l’Irak, entre mars 2003 et septembre 2004. La nouvelle estimation s’étend quant à elle jusqu’à juillet 2006.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté