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La hausse des prix en Algérie inquiète le FCE

mercredi 15 août 2007, par Rédaction

La hausse des prix de produits de consommation en Algérie inquiète le Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui apporte son soutien au gouvernement.

Les prix des fruits et légumes en Algérie en hausse

L’augmentation généralisée des prix de beaucoup de produits de large consommation semble inquiéter tout le monde, y compris le patronat. Le Forum des chefs d’entreprise vient de saisir officiellement le Chef du gouvernement pour lui exprimer non seulement “sa préoccupation quant à la hausse des prix des matières premières et des produits de large consommation” en Algérie, mais aussi sa “disponibilité” à participer à toutes actions susceptibles d’endiguer cette pression inflationniste. “Nous avons proposé une réflexion globale à mettre en œuvre”, nous confie M. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise, joint par téléphone. Du côté du forum, on est conscient que dans une économie de marché, la marge de manœuvre pour agir directement sur les prix est très étroite. Les prix obéissent aux mécanismes du marché et à la loi de l’offre et de la demande. La théorie recommande à l’État de ne pas intervenir. “Pour autant, des parades sont possibles, et nous devons agir rapidement face au processus cumulatif de l’inflation qui touche de plus en plus de secteurs”, estime le président du Forum des chefs d’entreprise.

Le renchérissement des prix de l’ensemble de produits qui forment le panier de la ménagère érode lentement le pouvoir d’achat des Algériens. Et cette érosion risque de s’accentuer à l’approche de la rentrée sociale et scolaire qui, cette année, sera couplée avec le mois sacré du Ramadhan. D’où l’inquiétude du forum des chefs d’entreprise. La hausse des prix ne concerne pas seulement les produits de consommation alimentaire en Algérie, mais aussi les matières premières destinées à l’outil de production. “Nous ne devons pas rester passifs”, insiste M. Hamiani. Du coup, le Forum des chefs d’entreprise suggère un certain nombre de mesures à même de contenir cette inflation “importée”. “Il faut, en premier lieu, agir sur la parité du dinar”, propose-t-il. Les importateurs algériens, relève M. Hamiani, subissent aujourd’hui directement la décote du dollar face à l’euro, d’autant que 60% des importations proviennent de la zone euro et libellées donc en euro. En d’autres termes, le président du Forum des chefs d’entreprise estime qu’il faut renforcer plus la valeur de la monnaie nationale. La flambée de l’euro par rapport au dollar se traduit surtout par la hausse des prix sur le marché algérien, car la dépréciation du dinar par rapport à l’euro provoque la cherté des produits importés. Il se produit ainsi un phénomène d’inflation importée par le taux de change et, face à une telle situation, on ne doit pas rester passifs.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté