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La malnutrition chez les enfants en Algérie

mardi 16 octobre 2007, par Ahlem

Malgré une baisse de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans en Algérie, la situation est jugée préoccupante par les spécialistes.

La malnutrition chez les enfants reste inquiétante en Algérie.

C’est ce qui ressort de l’enquête effectuée récemment par le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales dont les résultats ont été communiqués à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation coincidant avec le 16 octobre. Comparée à une étude réalisée en l’an 2000, le taux de malnutrition en Algérie est passé de 28 à 18 % en sept ans, soit plus de 0,5 million d’enfants. Même si ces résultats révèlent « une amélioration » des conditions de nutrition chez cette catégorie d’enfants, ils restent loin, selon la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche scientifique (Forem), des objectifs assignés au programme mis en place par le ministère de la Santé en 2001 pour lutter contre la malnutrition. La tendance à une alimentation déséqulilibrée voire à la malnutrition a souvent pour origine une pauvreté struturelle.

« Aujourd’hui, un enfant de moins de 5 ans sur cinq présente une malnutrition en Algérie, ce qui donne un chiffre absolu de près de 600.000 enfants dont 150.000 présentent une forme sévère de malnutrition », constate la fondation. Or, dans le programme suscité, une réduction de 50 % de la prévalence de la malnutrition protéino-calorique du nourrisson et du jeune enfant âgé de moins de cinq ans devait être enregistrée avant l’an 2004. En 2007, le taux de malnutrition en Algérie n’a pas été atteint malgré la légère amélioration constatée si l’on sait que ce même programme prévoyait une réduction de 50 % de la prévalence de la carence en fer chez les nourrissons et les enfants de moins de cinq ans, ainsi que chez la femme enceinte et l’allaitante en 2004. Il était question, également, durant cette même année, de l’éradication des troubles dus à la carence en iode et l’éradication du rachitisme chez les enfants de moins de 3 ans.

Le taux de 18 % se répartit à raison de 3,7 % (106.000 enfants) pour la prévalence de l’insuffisance pondérale dont 0,6 % de forme sévère, de 11,3 % (322.000 enfants) de prévalence du retard de croissance dont 3 % de forme sévère et de 2,9 % (83.000 enfants) pour la prévalence de l’insuffisance staturo-pondérale dont 0,6 % de formes sévères. Pour illustrer ce constat, la fondation donne à titre d’exemple le pourcentage d’élèves bénéficiant de la cantine scolaire qui était respectivement de 19,05 %, de 24,20 % et de 29,74 % pour les wilayas de Djelfa, M’sila et Skikda en 2004. Des données statistiques qui traduisent, explique la fondation, « une demande alimentaire insuffisamment satisfaite, en particulier chez les jeunes enfants, or on sait que les besoins en protéines animales sont très importants à cet âge. Cette situation expliquerait l’existence de foyers de malnutrition potéino-calorique en Algérie.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran