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La morosité du climat des affaires persiste en Algérie

samedi 2 avril 2005, par Stanislas

La perception du climat des affaires en Algérie s’est quelque peu améliorée au mois de janvier par rapport au mois précédent, selon la dernière enquête publiée en mars par le Forum des chefs d’entreprises (FCE).

D’après les conclusions de cette enquête, l’indice de confiance des chefs d’entreprises a connu une progression de 3 points au cours du mois de janvier, sans pour autant sortir de la zone négative, passant de -8 à -5. Ce résultat confirme, selon les enquêteurs, « la persistance du climat de morosité des affaires en ce début d’année 2005 ».

Comparées au mois de décembre, les réponses des opérateurs économiques aux enquêtes en janvier laissent apparaître une hausse du niveau des commandes, qui est passé d’un indice de -33 à -26, ainsi qu’une hausse du niveau de production prévue, passant de 23 à 40. En revanche, le niveau de stock des produits fabriqués s’est accru au cours du mois de janvier puisque son indice a doublé par rapport à décembre, passant de 15 à 30. Parmi les contraintes qui entravent la bonne marche de l’entreprise, celles qui préoccupent le plus les opérateurs économiques sont davantage d’ordre financier puisqu’elles représentent 58 % des réponses. Dans ce cadre, les chefs d’entreprises évoquent tout d’abord les difficultés de recouvrement des créances, qui accaparent 20 % des réponses. Les opérateurs sont par ailleurs 14 % à citer les difficultés d’accès au crédit, 13 % à évoquer les charges liées au remboursement des emprunts et 11 % à parler de charges d’exploitation importantes.

La même enquête démontre que les contraintes ayant pour origine les partenaires fournisseurs viennent en deuxième position des griefs retenus par les chefs d’entreprises, avec 28 % du total des réponses données. Elles sont réparties entre les ruptures dans la distribution d’énergie (10 %), les difficultés d’approvisionnement en matières premières (9 %) et en emballage (4 %) et les ruptures dans la distribution d’eau (5 %).

Parmi les autres entraves relevées sont évoquées les difficultés d’écoulement de la production, en raison des coûts de distribution pour le transport (4 %) et de la concurrence déloyale (3 %). Les résultats du mois de janvier s’inscrivent dans la continuité de ceux enregistrés à la fin de l’année 2004, où l’indice de confiance des chefs d’entreprises avait commencé à chuter après avoir amorcé, depuis la fin de l’été, une tendance haussière qui s’est étalée sur quatre mois (de juillet à novembre), égalant au passage son niveau le plus élevé réalisé en avril dernier et qui avait atteint en novembre un indice de 10.

Le baromètre du Forum des chefs d’entreprises, faut-il le rappeler, a été conçu selon les normes internationales pour fournir des éléments objectifs sur la conjoncture nationale. L’indice de confiance industriel est la moyenne arithmétique des valeurs relatives à trois questions portant respectivement sur la production attendue, les commandes et l’état des stocks de produits finis.

S. B., jeune-indpendant.com