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La pomme de terre fait débat en Algérie
lundi 30 octobre 2006, par
L’Algérie consacre 70 millions de dollars annuellement pour l’importation de la semence de base de la pomme de terre, une facture que le gouvernement espère réduire.
En réalité, cette question des semences pèse de manière fondamentale sur les prix de la pomme de terre. Certains pensent en effet que les mesures prises par le ministère de l’Agriculture ont braqué les fournisseurs soucieux de préserver un monopole juteux. Apparemment, il s’agit d’étouffer dans l’oeuf toute velléité d’une politique encourageant la production de la semence de base en Algérie. L’enjeu porte sur une somme rondelette de plus de 70 millions de dollars. C’est l’argent que l’Algérie consacre, bon an mal an, à l’importation des semences dont la qualité n’est pas des meilleures.
L’embargo sur les semences a été un coup de semonce pour les pouvoirs publics algériens. Les importateurs locaux non plus ne voient pas d’un bon oeil une telle option. Or, certains spécialistes reprocheraient plutôt aux pouvoirs publics d’être trop velléitaires et de ne pas mener une politique visant à encourager la production de semence de base en Algérie. Une idée répandue voudrait que cela ne serve à rien d’essayer et qu’il soit impossible aux Algériens de maîtriser ce process. Pourtant, à Sidi Bel-Abbès, la SODEA (société de développement agricole) a décidé d’aller à l’encontre de cette idée « d’impossible » inculquée aux Algériens au sujet de la filière de la pomme de terre.
Pour M. Brahim Hasnaoui, la production de la semence de base en Algérie aurait indéniablement des effets sensibles sur les coûts et la qualité de la pomme de terre en Algérie. Réaliser ce transfert ou cette délocalisation de la production avec les Européens et notamment les Hollandais qui tiennent le marché algérien s’est avéré impossible. C’est donc de la lointaine Australie que la Sodea a trouvé la réponse en concluant un contrat de partenariat avec la firme australienne Technico, spécialisée dans la production et la multiplication de semence de pomme de terre. La Sodea qui pourrait, à partir de 2009, réduire de 40% est sans doute la première brèche sérieuse dans le monopole.
Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran