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La privatisation d’Eriad menace les emplois

jeudi 27 juillet 2006, par Rédaction

La privatisation annoncée du groupe Eriad pourrait engendrer la suppression de 18000 emplois et la fermeture de trois filiales du groupe Eriad-Alger, selon le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire, Kamel Benabou.

La privatisation d’Eriad menace les emplois.

Les raisons sont liées, a-t-il ajouté, à la dégradation de la situation du groupe qui est actuellement en difficulté de production et de commercialisation. Les Eriad n’ont pas été suffisamment préparées à l’ouverture du marché, à la nouvelle conjoncture. La vétusté de l’équipement s’est également mise de la partie pour déteindre sur la qualité des produits. « Nous ne pouvons contester maintenant la privatisation puisque c’est un fait avéré et nous sommes obligés de passer par là. Mais nous allons nous battre pour arracher au moins le droit à l’indemnisation des travailleurs », dira M.Benabou. Cela dit, les acquis et droits des travailleurs qui vont en sus bénéficier de 10% du prix de la cession, sont garantis par les textes, selon les gestionnaires.

Eriad, ce géant de l’agroalimentaire, ayant dans un passé récent engrangé des centaines de milliards de bénéfices, s’est pour divers motifs, retrouvé proposé à la vente, en 2001, dans un vaste programme de restructuration du secteur public. En tout, cinq entreprises régionales de produits alimentaires ont été promises à la liquidation. Le programme a été élaboré au temps de Noureddine Boukrouh, alors ministre de la Participation et de la Coordination des réformes. L’opération a tourné court, à la grande joie des syndiqués de l’Ugta, qui ne voulaient pas entendre parler de privatisation. Le relancement de ce processus, à la venue de Abdelhamid Temmar, a changé le cours des choses avec un programme de privatisation de plus de 1200 entreprises publiques en difficulté, y compris les Eriad.

Plusieurs filiales ont été déjà cédées au privé entre autres la maïserie de Maghnia, une des neuf filiales du groupe Eriad de Sidi Bel Abbès, spécialisée dans la production de l’amidon, du sirop de glucose, de la liqueur de trompe et de la dextrine, les deux usines de levure dont le repreneur est le français Lesaffre, et la biscuiterie de Cherchell achetée par le groupe Flash. Actuellement c’est le groupe Eriad-Sétif qui est proposé à la privatisation. Ce dernier vient d’ailleurs de lancer une offre publique de retrait des actions acquises par des personnes physiques et morales lors de la privatisation partielle de l’entreprise en 1999. Cette mesure a été décidée dans la perspective de la récupération de la part du capital déjà cédée de l’entreprise en vue de sa privatisation totale.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après l’Expression