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La problématique du montage de véhicules en Algérie

mercredi 30 novembre 2005, par Rédaction

L’absence en Algérie d’une industrie d’équipements automobiles est le principal frein à l’implantation d’usines de montage de véhicules légers dans notre pays, affirment les professionnels du secteur.

Contrairement au Maroc et à la Tunisie, l’Algérie a du mal à développer l’industrie des équipements automobiles.

Evoquer l’idée d’un partenariat industriel entre l’Algérie et les constructeurs automobiles dans l’état actuel de la configuration du marché mondial, c’est faire preuve d’une certaine naïveté. D’autant que les filiales et concessionnaires présents sur le marché national, à la faveur de l’ouverture du commerce extérieur, sont unanimes à dire que, pour qu’un constructeur puisse venir investir dans une usine de montage de véhicules de tourisme, il faudrait au préalable qu’il bénéficie de conditions adéquates pour écouler une moyenne annuelle de 10 000 unités sur le même marché.

Or, la consommation algérienne avoisine cette même moyenne lorsqu’il s’agit de regrouper toutes les marques commercialisées. C’est dire qu’au-delà du boom qu’il affiche ces dernières années et qui lui valent la seconde position après le marché sud-africain, le marché algérien du véhicule léger reste assez faible en termes de volume, comparativement aux autres marchés où la construction et le montage ne sont pas nés d’hier.

Mais, plus que par un problème de volume et de parts de marché, l’impossibilité d’implantation d’usines de montage de véhicules légers en Algérie est justifiée par les représentants de marques automobile, dont les principaux intervenants sur le circuit commercial national, par l’absence d’un tissu d’équipementiers. Un argument assez solide, mais qui n’explique pas pour autant l’attitude des constructeurs. Une chose est certaine, derrière la liste d’« alibis » dressée régulièrement par les représentants de constructeurs apparaît clairement, et comme une évidence, l’intérêt de ces derniers pour les opportunités commerciales du marché algérien, loin de tout « souci » d’investissement.

Autrement dit, actuellement l’Algérie ne pourrait être, ni plus ni moins, qu’une des destinations d’exportation où il est question d’écouler le plus grand nombre de véhicules et de soigner ses résultats. A l’image d’ailleurs de ce qui se fait dans les autres secteurs.

Synthèse de Rayane
D’après La Tribune