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La production du ciment en Algérie jugée insuffisante

mardi 19 août 2008, par Samir

La production du ciment en Algérie demeure insuffisante pour répondre aux besoins des secteurs du bâtiment et des travaux publics.

La production du ciment en Algérie.

La dernière décision prise par les sociétés de gestion et de participation (SGP) concernant l’importation de ciment en Algérie pour faire face aux besoins exprimés sur le marché national en la matière afin de parachever la réalisation des différents projets inscrits dans le cadre des programmes quinquennaux suscite de multiples interrogations. Cette décision, outre son objectif apparent et plausible, donne matière à réfléchir sur la situation de la production du ciment en Algérie et les perspectives de cette filière, qui ne semble pas être en mesure de relever les défis de l’heure. Il semblerait, de ce fait, urgent de s’arrêter pour faire le point sur les décisions prises par le passé concernant la production du ciment, mais surtout établir un constat sérieux capable de détecter les lacunes et les problèmes que vit cette filière, dont l’importance n’est plus à démontrer. Ainsi, l’avis d’appel d’offres international lancé la semaine dernière par la Société de gestion et de participation « Industrie des ciments » (SGP-GICA) pour l’importation de un million de tonnes de ciment portland composé n’a pas été bien accueilli par de nombreux professionnels qui continuent de s’interroger sur les réelles motivations ayant poussé le recours à l’importation du ciment au moment où le secteur continue de faire face à de nombreuses difficultés qui le mette dans une situation de stagnation totale.

L’Algérie a recouru, il y cinq ou six ans, à l’importation de la même quantité de ciment au moment où une crise s’est installée avec des pénuries en la matière. Cela s’est passé au lendemain du lancement des programmes ayant été marqué par un véritable « boom » enregistré dans le domaine de la construction. Le lancement d’un autre appel d’offres, c’est-à-dire la réédition de la même opération en un laps de temps, donnera impérativement lieu à s’interroger sur l’issue de cette décision et le sort de ces importantes quantités que les autorités compétentes devraient importer. Cette décision renseigne également sur la situation très critique du secteur du ciment en Algérie qui se trouve dans une situation d’impasse en l’absence d’une prise en charge réelle et efficace des nombreuses préoccupations exprimées. L’opération d’importation de ciment va mobiliser, au minimum, entre 100 et 120 millions de dollars. Une grande somme qui vaut un investissement à long terme, à travers l’équipement et l’extension d’une cimenterie nationale. Les problèmes de faisabilité et de timing sont crucialement posés. L’importation des premières quantités de ciment ne peut intervenir qu’à la fin de l’année en cours, c’est-à-dire après avoir finalisé toutes les procédures de l’appel d’offres. Dans ce cas de figure, le ciment arrivera sur le sol algérien en période d’hiver où la demande enregistre habituellement une baisse considérable. La question qui mérite d’être posé : y a-t-il une connaissance réelle du marché du ciment en Algérie avec une maîtrise des données sur les besoins et les quantités utilisées ?

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie