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La récession frappe à la porte de l’Algérie

lundi 6 octobre 2008, par Rédaction

L’Algérie pourrait subir les conséquences de la crise financière internationale si cette dernière s’inscrivait dans la durée selon le gouverneur de la Banque d’Algérie.

L’Algérie face à la récession mondiale.

C’est l’avis de spécialistes, avec à leur tête le gouverneur de la Banque d’Algérie. En effet, Mohamed Leksaci s’est ravisé hier matin devant les députés, à l’occasion de son intervention annuelle devant le Parlement. Il a considéré que « si la crise financière mondiale s’inscrit dans la durée, elle aura un impact direct sur l’économie algérienne ». L’Algérie était avant un mois, aux yeux du même expert, estimée à l’abri. Le gouverneur de la banque centrale soutenait à la mi-ramadhan que « n’étant pas présente sur les places financières internationales, l’Algérie est à l’abri du choc financier qui a fouetté les bourses mondiales ». Visiblement affecté par la menace à moyen terme, faut-il souligner que la gravité de la situation économique naissant d’un contexte spéculatif plus prononcé sur le marché pétrolier et immobilier mondiaux a eu son impact sur les thèses soutenues précédemment par le trésorier algérien.

M. Leksaci a surpris par une lucidité déconcertante lors de son exposé du rapport annuel sur l’activité financière du pays en appelant, en termes à peine voilés, d’ores et déjà à la prudence. Apostrophé en marge de la séance de vote de l’ordonnance portant régime de concession des terres agricoles, le ministre des finances a estimé que « l’Algérie, absente sur les sphères boursières et dans l’économie, est loin d’être au milieu du vent de la crise, du moins à court terme, et à moins que cette dernière ne dure pour longtemps ». Sollicité pour donner son avis à propos du contexte menaçant qui rampe vers des pays comme l’Algérie, Abdelkrim Harchaoui a estimé avec une franchise économique que la menace sur l’Algérie n’est pas immédiate mais elle est systématique puisque notre économie, qui dépend fondamentalement de ses pays touchés directement par « le séisme bancaire » mondial, en pâtirait à moyen terme. En clair, le conseiller du Chef du gouvernement dans les affaires économiques considère que l’Algérie est étroitement liée à ces puissances économique qui pâtissent d’une crise à effet d’entraînement et foncièrement soumises aux fluctuations boursières, aux flux de capitaux, aux marchés spéculatifs interdépendants avec les investissements et le marché pétrolier.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie