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La réforme de la santé en Algérie s’accélère

mercredi 30 août 2006, par Samir

La réforme du secteur de la santé en Algérie se poursuit avec l’annonce par le ministre de la santé, Amar Tou, de son intention de faire le point sur les activités complémentaire des professeurs de médecine et la question de la maintenance des équipements médicaux.

La réforme de la santé en Algérie s’accélère.

La finalité serait, selon le ministre, de revoir les modalités d’exercice de cette activité complémentaire et non sa suppression et dans le but de dissuader certains médecins de s’adonner à des pratiques indignes pour s’enrichir au détriment de la santé du malade. C’est ce qui ressort des déclarations du ministre de la Santé, en marge du séminaire sur la « gestion et la maintenance des équipements médicaux des structures de la santé » qui se tient au niveau de l’école paramédicale d’Alger à Hussein Dey. Le même séminaire a été organisé hier au niveau des wilayas d’Oran et de Constantine.

Enumérant les problèmes auxquels fait face le secteur de la santé en Algérie, le ministre évoqué en premier lieu « la moralité » en ouvrant une parenthèse sur le travail de médecins du secteur public qui exercent dans le privé, citant le cas de certains professeurs, médecins spécialistes et autre personnel médical s’adonnant à des pratiques qui détournent la mission noble du secteur de la santé, celle de guérir le malade et sauver sa vie. Il précise en outre que cette évaluation des effets pervers de l’activité complémentaire, se fera juste pour la révision des modalités d’exercice de celle-ci tout en insistant sur le fait que sa suppression n’est pas à l’ordre du jour. Du point de vue des spécialistes de la santé, la suppression de cette activité complémentaire est impossible, sachant que les pouvoirs publics ont tout intérêt à maintenir dans les services publics les meilleures compétences. Car, dans le cas contraire, ces dernières seront tentées d’aller négocier leurs services dans le secteur privé.

Amar Tou a décidé en outre de s’attaquer à un deuxième problème auquel fait face le secteur de la santé en Algérie, celui de la maintenance des équipements médicaux, objet du séminaire dont les travaux ont débuté hier. Pour le ministre, la maintenance des équipements médicaux a été pendant longtemps diluée avec d’autres services dans l’organigramme des hôpitaux. « La maintenance des équipements médicaux est incluse avec les services d’entretien des murs et de l’immobilier des hôpitaux » affirme le ministre, exigeant de la mettre à part en misant sur la formation du personnel médical. Le ministre a annoncé dans ce sens que 57.000 agents de la santé subiront une formation. Il s’agit de cadres gradués (universitaires) ayant de 7 à 10 ans d’expérience. Ils seront formés par des professeurs universitaires de haut niveau et par des professionnels étrangers gestionnaires d’établissements hospitaliers en France, en Belgique et en Espagne.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran