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La reprise économique en Algérie reste fragile

samedi 25 août 2007, par Samir

La Coface qui a classé l’Algérie dans la catégorie A4 estime que la reprise économique du pays reste fragile en raison de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.

L’Algérie reste dépendante des revenus des hydrocarbures.

Est-ce à dire que l’équilibre politique en Algérie reste toujours précaire et son économie fragile ? Cela ne semble pas être le cas, si on se réfère au rapport publié début juillet sur les indicateurs de gouvernance dans le monde pour la période 1996-2006 par l’institut de la banque mondiale. En effet, celui-ci relève qu’“en 2002, l’Algérie a connu de grandes avancées au vu des indicateurs de gouvernance. La paix et la stabilité sont désormais de retour”. Les experts de la banque mondiale estiment ainsi que le retour de la stabilité en Algérie est l’un des points les plus forts enregistrés entre 2002 et 2006. À ce titre, la même source explique que “les progrès sont substantiels et statistiquement importants avec un niveau de 90% d’intervalle de confiance entre 2002 et 2006”. Six critères ont présidé à cette évaluation : "voix citoyenne et responsabilité", "stabilité politique et absence de violence", "efficacité des pouvoirs publics", “qualité de la réglementation”, “État de droit” et, enfin, “maîtrise de la corruption”.

Si l’on attribue, à la suite des experts, à la bonne gouvernance la capacité à générer une croissance, un développement social, à réduire le taux de chômage et à lutter efficacement contre la corruption. Si l’on admet que celle-ci requiert pour ce faire des institutions publiques saines et interpelle certaines valeurs humaines universelles, peut-on vraisemblablement souscrire à une image aussi avantageuse dont est créditée l’Algérie ? Loin de nous l’idée de “rabat-joie”, mais essayons de jeter quand même un regard lucide sur la situation de notre pays ne serait-ce que pour ne pas tomber dans les travers des fausses certitudes justes bonnes pour le confort moral qui prend de plus en plus ses distances avec la réalité du vécu des citoyens algériens. Les bons points, engrangés par l’Algérie grâce à la manne pétrolière, faut-il le préciser, ne doivent pas nous faire oublier que cette manne, source de développement, constitue un facteur non négligeable d’instabilité qui trouve matière dans le mécontentement social qui reste, aujourd’hui, l’expression de la volonté populaire d’une meilleure redistribution de cette richesse.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté