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La santé mentale à l’abandon en Algérie

mercredi 8 octobre 2008, par Rédaction

L’Algérie demeure à la traîne dans la promotion de la santé mentale et le développement des structures spécialisées pour les patients atteints de troubles mentaux.

La santé mentale en Algérie.

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la Santé Mentale, coïncidant avec le 10 octobre de chaque année, des spécialistes en psychiatrie insistent sur la nécessité pour l’Algérie d’adopter un plan d’urgence national pour la prise en charge des malades atteints de troubles mentaux dont le nombre a augmenté de façon remarquable au cours des dix dernières années. De faibles moyens sont mis à disposition des services de traitement des maladies mentales en Algérie, contre un nombre de personnes atteintes de maladies mentales qui augmente à une vitesse terrible. Pour preuve, on enregistre moins de 300 lits pour près de 80 mille patients dans les deux services de psychiatrie que compte Alger.

Le chef du service des maladies psychiatriques près de l’hôpital Drid Hocine, le professeur Mohammed Tedjiza a affirmé que plus de 500 mille jeunes algériens souffrent de schizophrénie. Il a expliqué que cette maladie touche généralement des jeunes âgés entre 17 et 25 ans et que dès le début de l’apparition de cette maladie, l’espérance de vie ne dépasse pas les 20 ans. Il a, de ce fait, proposé à l’Organisation Mondiale de la Santé de classer les maladies psychiatriques comme deuxième maladie mortelle au monde pour les années prochaines et jusqu’à 2020. Le professeur Kacha nous a affirmé que la solution ne consiste pas uniquement dans la programmation des projets de réalisation des hôpitaux de psychiatrie en Algérie. Il a appelé à adopter un plan national de la santé psychique assurant une prise en charge totale des patients.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Khabar