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La sécurité alimentaire de l’Algérie en débat à Alger

mercredi 15 décembre 2010, par Rédaction

Un débat sur la sécurité alimentaire en Algérie a été récemment organisé à Alger en présence de plusieurs universitaires agronomes.

La sécurité alimentaire de l’Algérie en débat à Alger.

Le thème de la sécurité alimentaire en Algérie ne cesse d’alimenter la littérature de la recherche universitaire et le contenu de colloques et séminaires consacrés à l’économie algérienne. Le dernier colloque tenu à la fin du mois de novembre 2010 en hommage au défunt chercheur Hamid Aït Amara, expert en agronomie, n’a pas manqué de soulever des questions fondamentales sur cette notion stratégique, mais en même temps nébuleuse, de sécurité alimentaire. L’enseignant universitaire Omar Bessaoud, de l’Institut agronomique de Montpellier, rappellera à l’occasion de ce colloque que, avec 8 millions d’hectares de terres agricoles et une population de 35 millions d’habitants, la dotation foncière ou le ratio par habitant est de 0,23 hectare. Ce ratio est de 0,5 en France avec des terres de meilleure qualité. En tout cas, plusieurs données économiques établissent la fragilité de l’Algérie en matière de sécurité alimentaire. La facture alimentaire – tout en subissant des fluctuations au gré de certaines performances ou au gé de la pluviométrie qui conditionne notre production céréalière et même notre production de viande ovine – oscille toujours entre 5 et 6 milliards de dollars.

Au vu de certaines contraintes techniques, foncières et climatiques, certains analystes donnent comme chimérique une véritable sécurité alimentaire entendue dans le sens d’une production nationale suffisante pour satisfaire les besoins alimentaires de la population algérienne. C’est pourquoi, le concept d’autosuffisance alimentaire est aujourd’hui relativisé, voire relégué au rang d’un idéal qui n’a pas toute sa signification dans un système mondial bâti sur l’accélération des échanges. La sécurité alimentaire en Algérie signifiera sous peu la capacité permanente de satisfaire les besoins des populations en alimentation. Cette capacité se mesure aussi bien en production locale qu’en moyens financiers de compléter cette dernière. A condition que ces moyens financiers aient une base et une source la moins aléatoire possible. Ce n’est pas encore le cas de l’Algérie qui paye sa facture alimentaire avec l’argent du pétrole, un produit qui acquiert de moins en moins d’assurance aussi bien sur le marché mondial que, à moyen terme, sur le plan des réserves prouvées. De même, la partie de la production alimentaire algérienne n’a pas encore bénéficié de toute l’attention nécessaire de tous les acteurs malgré des efforts considérables faits par les pouvoirs publics dans le sens de la relance du secteur agricole.

Synthèse de Rayane, wwww.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie